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Sarkozy : Du bon et du mauvais

Publié le 13 mars 2009 par Patjol
Un blogueur de gauche, Juan, de SarkoFrance, a posé une question à quelques blogueurs de droite (les plus libéraux) pour savoir si, aujourd'hui, ils revoteraient Sarkozy. Il est un peu déçu parce que tous lui ont dit oui, sauf un parce qu'il n'avait pas voté Sarkozy...
Même si la question manque de réalisme, parce qu'on ne sera plus jamais en 2007, je peux quand même répondre qu'avec les éléments que nous connaissons aujourd'hui et si les candidats proposés étaient les mêmes, je revoterais pour Sarkozy.
Parce que je pense toujours que sa politique de réformes était nécessaire. Parce que je pense qu’il correspond à celui qu’il nous fallait pour gérer des crises et (ça je l’ai découvert) pour faire entendre la voix de la France dans les relations internationales.
Et parce que Royal aurait de toute évidence fait pire. Elle aurait eu du mal à réunir sa famille politique, déjà. Et je ne vois pas comment elle aurait appliqué un programme qu’elle s’est empressée de critiquer dès qu’elle n’a plus été liée par sa position de candidate.
Maintenant, il est bien évident qu’il n’est pas parfait et qu’il est décevant par certains côtés. Seulement je trouve que ce côté décevant relève plus de la forme que du fond.
Parlons, donc, de certaines choses qui me déplaît chez Sarkozy :
- Son goût pour la provocation et sa détestation de certaines professions :
On l'avait un peu vu quand il était ministre de l'Intérieur, Sarkozy a quelquefois des attitudes très contre-productives. Les fanfaronnades sur les grèves qui ne se voient pas, l'allusion à Chirac comme roi fainéant, ses tirades déplacées contre les enseignants, les journalistes, les militaires, les banquiers, les chercheurs, et j'en oublie... Tout ça n'apporte rien. Au contraire, ça exacerbe les tensions et en matière de communication politique c'est catastrophique.
- La casse des ministres :
Au lieu de renforcer le poids de ses ministres, Sarkozy a une fâcheuse tendance à décrédibiliser, voire désavouer, ses ministres. Il leur accole de plus en plus souvent des « médiateurs » chargés de mission, fait dans les médias des annonces dans les médias qui les concernent directement sans les prévenir (comme par exemple avec la suppression de la publicité). Et je ne parle pas du rôle des conseillers du Président, dont certains semblent plus important que leur ministre.
- Des lacunes dans la communication des réformes :
Le rythme soutenu des réformes, les multiples domaines dans lesquels elles s'appliquent, toute cette communication sur des touts petits poins de réforme, tout cet ensemble donne une impression de brouillon. Beaucoup pensent  (à tort) qu'il n'y a pas de vision à long terme et qu'on improvise au jour le jour. On n'a plus les couacs des débuts, mais certains ratés pèsent toujours. Je pense surtout à la loi TEPA, le bouquet fiscal, qui a été vu dans l'opinion comme un cadeau de 15 milliards aux riches, alors que le bouclier fiscal, en vertu duquel personne ne peut payer plus de la moitié de ses revenus en impôts, coûte moins de 500 millions. Une autre réforme pour laquelle la communication a été ratée : Le statut du beau-parent, source de la polémique de la semaine. Ce projet, qui se réduit à une délégation d'autorité parentale permettant de simplifier la vie des familles recomposées et homoparentales dans leurs démarches en matière de santé et d'éducation (si, si, je vous assure, il ne s'agit que de ça !), a été compris comme une reconnaissance de l'homoparentalité et même confondu avec l'adoption.

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