Magazine Blog

Finale Intervilles - Carcassonne Dit Stop A La Vachette Landaise.

Par Mélina Loupia
Lundi soir dernier, j'ai bien failli filer chez le juge des divorces. Copilote, que j'avais vaguement traité de chauvin (déjà qu'il a une calvitie naissante, donc un peu à crans...) alors qu'il faisait des bonds de deux mètres sur Ténérife à chaque jeu, n'avait de cesse que de tenter de me prouver la tricherie évidente des montois et la corruption sans vergogne de la production. Et plus il yeulait, plus je l'azimais, le bougre, c'est que quand il s'énerve comme ça, torse nu, sur le canapé, avec la grosse veine bleue sur la tempe (jai dit torse nu, pas à poil),moi, ça m'excite et presque j'en lâcherais mon activité principale du moment. Et là, ce matin, j'ouvre le journal, et voici ce que je lis: Edition du 29 Août 2007 Quand les Carcassonnais crient à l'injustice Une équipe de tir à la corde montoise revue et corrigée à la hâte, une "souris" landaise faisant fi du règlement dans le 3e jeu, des tapis défilant à vitesse exagérée pour les concurrents carcassonnais,… Et la liste des incongruités relevées par l'équipe carcassonnaise au fil de la finale disputée en terre landaise lundi soir, ne s'arrête pas là. 23 h 30, les Montois viennent à peine de conserver le trophée d'Intervilles et les langues de la délégation audoise se délient. Si près de l'emporter devant 6 000 Montois grâce à l'impressionnante performance des hommes du "3" sur le mur des champions, les Carcassonnais peinent à digérer les 2 h 30 d'émission. Premier à donner son sentiment, l'adjoint aux sports Gilles Icher préfère garder mesure, mais sans faire mystère de son étonnement face à de telles incongruités : « On peut parler de victoire morale pour Carcassonne. Ce soir, Rosa (NDLR : la vachette vedette de l'émission dont les déplacements sont en partie dictés par des raseteurs de la production) avait choisi son camp. « Pour résumer, je dirai que certains regardent le règlement, d'autres préfèrent regarder les étoiles. » Moindre lyrisme du côté de Pascal Dupont. A la sortie des arènes, en salle de presse, lors de la réception d'après-finale, le responsable du pôle culturel ne décolère pas : « Je veux bien me faire arnaquer, mais à ce point. La fille de Mont-de-Marsan déguisée en souris devait passer dans un trou, elle passe à côté ; ils changent le relais du tir à la corde après les répétitions du dimanche, alors que le règlement stipule que c'est interdit après le dimanche midi ; les biberons que les concurrents devaient attraper lors du dernier jeu montent hors d'atteinte quand les Carcassonnais s'approchent. »Une série de reproches égrenée face à l'un des animateurs du jeu, Julien Lepers. Sans réponse. Quelques heures plus tard, une brève discussion avec le producteur de l'émission, Yves Lanoy, ne pansera pas ces plaies. A quelques mètres de là, Franck Alberti, capitaine carcassonnais, s'essaye à la philosophie. « Je voudrais réagir sans amertume, en mettant en avant le plaisir. » Paroles de bon perdant qui ne lui font pas oublier ce sentiment d'injustice : « On est gagnant sur l'état d'esprit, avec une équipe soudée, quand eux ont misé sur une équipe de mercenaires. » Allusion directe à ces renforts reçus par l'équipe montoise pour repenser son "huit" du tir à la corde : parmi les invités de dernière minute, un militaire castrais, reparti une fois le jeu achevé dans le Tarn. Volonté de rester positif aussi du côté de Pierre Fabre, vice-capitaine. Mais teintée d'ironie, soulignant qu'« il y a eu du suspense jusqu'au bout, c'est bien. Ce qui est désagréable c'est ce goût de défaut à la règle, qui laisse beaucoup de doutes. Je veux quand même voir un moment où tous les clubs sportifs de la ville ont su se fédérer. Même si, justement, pour des sportifs qui ont l'habitude de s'engager sur des règles, c'est difficile de voir qu'une logique économique vient bafouer ces règles. Ce qui est clair, c'est que la production savait qu'avec un retard de moins de six points, on gagnait ». Délicat donc de demander à la délégation carcassonnaise d'afficher son plus beau sourire lors de la réception officielle d'"après-match". Quand le maire montois Philippe Labeyrie souligne la « sportivité remarquable de Carcassonne », Gérard Larrat choisit une invitation à la revanche, sous des cieux plus cléments que les arènes du Plumaçon : « Nous avons failli gagner. Nous gagnerons l'an prochain, même contre Mont-de-Marsan. Et si ça se déroule à Carcassonne, nous verrons bien ce qui se passera. » Antoine CARRIÉ C'est pas beau de tricher. Quant à moi,je vais présenter mes plus basses excuses à Copilote et tenter de le titiller avec une nouvelle vilaine rumeur, et en ce moment, c'est pas ce qui manque, je vais me régaler...

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mélina Loupia 93 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte