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Chanson de circonstance

Publié le 19 mars 2009 par Goure

Ecoutez Bernard Lavilliers chanter la très belle chanson de circonstance : “Les mains d’or“, celles de l’ouvrier qui n’a plus de travail.

Un grand soleil noir tourne sur la vallée

Cheminée muettes - portails verrouillés

Wagons immobiles - tours abandonnées

Plus de flamme orange dans le ciel mouillé

On dirait - la nuit - de vieux châteaux forts

Bouffés par les ronces - le gel et la mort

Un grand vent glacial fait grincer les dents

Monstre de métal qui va dérivant

J’voudrais travailler encore - travailler encore

Forger l’acier rouge avec mes mains d’or

Travailler encore - travailler encore

Acier rouge et mains d’or

J’ai passé ma vie là - dans ce laminoir

Mes poumons - mon sang et mes colères noires

Horizons barrés là - les soleils très rares

Comme une tranchée rouge saignée rouge saignée sur l’espoir
On dirait - le soir - des navires de guerre

Battus par les vagues - rongés par la mer

Tombés sur le flan - giflés des marées

Vaincus par l’argent - les monstres d’acier 

J’voudrais travailler encore - travailler encore

Forger l’acier rouge avec mes mains d’or

Travailler encore - travailler encore

Acier rouge et mains d’or

J’peux plus exister là

J’peux plus habiter là

Je sers plus à rien - moi

Y a plus rien à faire

Quand je fais plus rien - moi

Je coûte moins cher - moi

Que quand je travaillais - moi

D’après les experts

J’me tuais à produire

Pour gagner des clous

C’est moi qui délire

Ou qui deviens fou

J’peux plus exister là

J’peux plus habiter là

Je sers plus à rien - moi

Y a plus rien à faire

Je voudrais travailler encore - travailler encore

Forger l’acier rouge avec mes mains d’or

Travailler encore - travailler encore

Acier rouge et mains d’or…


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