Beau fixe sur l'énergie solaire, en dépit d'un passage nuageux. Semaine après semaine, les industriels de la filière photovoltaïque annoncent de nouveaux investissements, chiffrés en centaines de millions, quand ce n'est pas en milliards de dollars. La France, longtemps à la traîne, ne joue plus les figurants. Total et GDF-Suez viennent d'annoncer un projet d'investissement de 70 millions d'euros dans une unité de fabrication de plaquettes de silicium, dans la région de Carling (Moselle), avec une centaine d'emplois à la clé. EDF Energies nouvelles a mis en service, à Narbonne (Aude), la plus grosse unité française, de 7 mégawatts (MW). Reste que le photovoltaïque ne représente encore qu'une goutte d'eau - moins de 1 % - de la production d'électricité mondiale. Pour décoller, cette énergie devra réduire de façon drastique ses coûts, aujourd'hui de deux à cinq fois supérieurs à ceux des filières traditionnelles (centrales au gaz, au fuel ou au charbon, nucléaire...).

