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Lutte contre la pédophilie : problématique d'une liste noire secrète

Publié le 20 mars 2009 par Actualitté
Pour combattre le fléau des sites pédophiles, le gouvernement français compte dresser une liste noire qui sera remise aux fournisseurs d'accès à internet (FAI). À ce propos, Nicolas Sarkozy avait déclaré le mois dernier : « Il n'y aucune raison que les fournisseurs d'accès permettent l'accès à des sites pédopornographiques » ajoutant « On peut parfaitement assurer la liberté qui est tout à fait nécessaire et en même temps le devoir de protection des plus vulnérables.Internet n'est pas hors de l'État de droit. Notre devoir, c'est de protéger et d'aider les familles ».
Une liste noire qui doit rester secrète
En France, dans ce projet de loi ce serait l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication) qui transmettrait, la liste noire établie par le ministère de l'Intérieur aux FAI. La tradition veut qu'en France tout ce qui est interdit soit publié dans le journal officiel afin que tout le monde puisse savoir ce qui est interdit et pourquoi.
Le problème qui se pose avec les sites pédophiles, c'est que si l'on publie la liste noire, il devient aisé de contourner les filtrages et d'y accéder. Il est donc prévu que la liste noire reste secrète.
Les dangers du secret
Seulement voilà, si cette liste noire est secrète qui garantira que seuls les sites pédophiles y figureront. C'est notamment une des polémiques soulevées en Australie où ce système est déjà appliqué. La liste noire est tenue par l'ACMA (Australian Communications and Media Authority). Il y a quelques jours, une fuite a permis au site Wikileaks de communiquer cette liste noire.
Le site s'est vu coupé pendant quelques heures en Australie, et certaines de ses pages ont été indexées à la liste noire. Pire encore, des sites légaux auraient été listés. Actuellement, il semblerait que Wikileaks ne soit toujours pas accessible depuis l'Australie. La réponse du site à cette action a été : « La première règle en matière de censure c'est que l'on ne peut pas parler de censure ».
En France, nous avons déjà eu un exemple de dérive sur un fichier qui ne devait être utilisé que pour les délinquants sexuels. Le FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques) n'est plus seulement réservé aux délinquants sexuels, il a été étendu à bien d'autres domaines en silence. Selon le Syndicat de la Magistrature, il s'applique maintenant aux « trois quarts des affaires traitées dans les tribunaux [...] à l'exception notable de la délinquance financière, ou encore de l'alcoolisme au volant ».

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LES COMMENTAIRES (1)

Par cedazz
posté le 24 avril à 17:19
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il serait temps de mettre cette loi en application seulement la pédophilie!

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