Sur le pont d'Eze, un endroit si charmant,
Surtout dans la nuit noire,un ciel sans étoîles,
Tu regardes le fond, comme un effet de voile,
Tu peux le pénétrer, plonger dans le néant!
J'ai plus de mille fois emprunter ce chemin,
M'en allant au travail, dans cette vie de chien,
Et dans mon infortune, souvent derrière un bus,
Je voyais les néons éclairer mon humus!
Ce chiendent incrusté d'un monde ordinaire,
Poussait mes sens à fuir, franchir les barrières,
Et d'être un peu poussé de ces familles indignes,
Dont femme et enfants qui attendaient le signe!
Le gourou assoiffé des sentiments humains,
Caracollait, plongeant dans mes malheurs,
Ces biens qu'il a spoliés, mon coeur mon bonheur,
Et prend paternité sur ma déchéance, prétextant mon destin!