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« La grammaire est une chanson douce » Erik Orsenna. (4/5)

Publié le 20 mars 2009 par Sheumas

   J’évoquais hier la figure du gouverneur Nécrole dont on trouverait aisément aujourd’hui un équivalent politique... Voici l’un de ses slogans : On perd le sens du travail quand on a trop de mots.

   Comme dans le roman de Bradbury, il impose sa politique par le feu : des hélicoptères survolent l’île et enflamment tout ce qui ressemble à des buissons de mots. Des mots ardents, des mots en pelote qui font de la braise et qu’il faut réduire en cendres.

   Heureusement, les opposants au régime sont plus nombreux que dans « Fahrenheit 451 » et Jeanne, suite à sa bonne initiation, en fait partie : par exemple, chaque fois qu’elle découvre dans le dictionnaire un mot nouveau, le soir avant de s’endormir, voici sa réaction : Alors je vous jure ma lampe quitte la table où d’ordinaire elle repose et s’en va éclairer quelque région du monde oubliée.

   C’est une langue belle qu’elle découvre et, chemin faisant, elle prend aussi conscience de la nécessité de l’organisation des mots dans la phrase : c’est ce qui justifie le titre de l’ouvrage d’ailleurs. Eric Orsenna nous fait comprendre quel rôle pacificateur la grammaire joue dans une phrase. Dans cet air iodé de l’île, le lecteur redécouvre autrement les cours de grammaire. Suivons demain, pour conclure, un épisode imagé et une relecture de cours de langue...

« La grammaire est une chanson douce » Erik Orsenna. (4/5)


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