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Dix raisons majeures d’annuler l’accord de “libre-ĂŠchange” de Harper avec la Colombie

Publié le 19 mars 2009 par Hugo Jolly

Bonjour camarades, il y a longtemps que j’ai ĂŠcrit sur le site, mais j’ai trouvĂŠ pertinent de venir partager avec vous et peut-ĂŞtre commencer Ă  ĂŠcrire quotidiennement sur votre site.

J’ai assistĂŠ ce soir Ă  une confĂŠrence organisĂŠe par SolidaritĂŠ Populaire Estrie sur le le nĂŠo-libĂŠralisme, notemment sur la question du traitĂŠ de libre-ĂŠchange avec la Colombie, et j’ai trouvĂŠ plus que pertinent de vous partager leur documents qui s’intitule, comme le titre le dit, ” Dix raisons majeures d’annuler l’accord de libre-ĂŠchange avec la Colombie

Dix raisons majeures d’annuler l’accord de libre-ĂŠchange avec la Colombie

  • 1. La colombie est le pays le plus dangereux au monde pour les syndicalistes!

Plus de leaders syndicaux sont tuĂŠs en Colombie chaque annĂŠe que dans tous les pays rĂŠunis! On terrorise les syndicalistes pour nuire Ă  la syndicalisation. Les syndicats s’en trouvent affaiblis et les salaires restent dĂŠrisoires. Les bĂŠnĂŠfices nets des entreprises augmentent et la Colombie attire l’investissement ĂŠtranger

Qui est ciblĂŠ? Les principales cibles sont les militants qui cherchent Ă  former un syndicat, y adhĂŠrChiquita Brands Internationaler ou nĂŠgocier collectivement, qui participent Ă  des conflits e travail ou qui luttent contre la privatisation. Ce sont des enseignants; des gardiens de prison; des travailleurs et travailleuses des secteurs de l’agriculture, de l’alimentation, des soins de santĂŠ et de presque tous les secteurs.

Qui tue ces organisateurs syndicaux? La plupart des meurtres sont commis par les escadrons de la mort paramilitaires. Les paramilitaires sont des armĂŠes illĂŠgales qui financent leurs activitĂŠs au moyen du commerce illĂŠgal de drogues et des contributions illĂŠgales de certaines entreprises telles que Chiquita Brands International.

  • 2. Le droit du travail colombien : pas Ă  la hauteur des normes de l’OIT

Une culture antisyndicale règne en Colombie. Le droit du travail rĂŠgressif rĂŠprime les syndicats et rĂŠduit les droits des travailleurs. RĂŠcemment, pour montrer qu’il fait quelque chose de positif, le gouvernement de la Colobie a apportĂŠ deux modifications au code du travail : l’une sur le droit de grève et l’autre sur les “coopĂŠratives de travail associĂŠ”. MalgrĂŠ tout, le code est loin d’ĂŞtre conforme aux normes minimales de l’organisation internationale du travail (OIT). Les obstacles juridiques et bureaucratiques Ă  la syndicalisation et Ă  la nĂŠgotiation collective sont ĂŠnormes. Certains disent qu’il est plus facile de former un groupe armĂŠ qu’un syndicat en Colombie.

Les lois antisyndicales, conjuguĂŠes Ă  la violence et Ă  la terreur, ont contribuĂŠ Ă  maintenir le taux de syndicalisation Ă  moins de 5%. En raison de l’ĂŠnorme secteur non structurĂŠ et du taux de chomage ĂŠlevĂŠ, seulement un travailleur sur cent peut nĂŠgocier une convention collective.

  • 3. Meurtriers Impunis : on ne fait pas assez pour les traduires en justice

Très peu de crimes commis contre les syndicaliste et les civils ont fait l’objet d’enquetes. Et encore moins d’auteurs des crimes ont ĂŠtĂŠ reconnus coupables. C’est ce qu’on appelle impunitĂŠ. Les victimes sont souvent accusĂŠes de sympathiser avec la guĂŠrilla. Les meurtres ne font donc pas l’objet d’interrogatoire. En fait, 97% des meurtres de syndicalistes ne sont jamais rĂŠsolus.

  • 4: pas de justice : pas de paix

Le gouvernement insiste sur le fait qu’il a “dĂŠmobilisĂŠ” les paramilitaires pour qu’ils ne soient plus une menace. Aux termes d’un programme crĂŠĂŠ par la Loi pour la justice et la paix, les paramilitaires ĂŠtaient censĂŠs dĂŠposer leurs armes et admettre leurs crimes en ĂŠchange d’une sentance rĂŠduite. Or, des milliers de “dĂŠmobilisĂŠs” ont tout simplement ĂŠchappĂŠ au programme et formĂŠ de nmouveaux groupes dangereux tels les Aigles noirs, qui terrorisent les pauvres et quiconque ose se soustraire au plan de sĂŠcuritĂŠ d’Uribe. Les aigles noirs ont mĂŞme envoyĂŠ une menace envenimĂŠe Ă  l’ambassade du Canada Ă  Bogota. Nous sommes loin des demandes des colombiens pour un processus qui expose la vĂŠritĂŠ sur les crimes des paramilitaires et qui assure la justice et la rĂŠparation des torts causĂŠs aux victimes.

5 : Liens scandaleux entre le gouvernement et les paramilitaires

Ă€ l’heure actuelle, 62 rĂŠseaux mafieux, d’ex-paramilitaires, de narco-traficants, et de criminels contrĂ´lent les activitĂŠs ĂŠconomiques et les institutions politiques dans 23 des 31 provinces de la Colombie. La violence et l’insĂŠcuritĂŠ règnent dans les campagnes. La Cour suprĂŞme indĂŠpendante de la Colombie (une des rares lueurs d’espoir) a lancĂŠ une sĂŠrie d’enquĂŞtes novatrices sur la prĂŠsence de paramilitaires au sein du congrès de la Colombie. Plus de 60 membres du congrès issus de la coalition d’Uribe - reprĂŠsentan5 : Liens scandaleux entre le gouvernement et les paramilitairest 20% du congrès - font l’objet d’enquĂŞtes liĂŠes Ă  des crimes tels que la collaboration avec les paramilitaires, l’enrichissement liĂŠ au trafic de drogues et la collusion dans la fraude ĂŠlectorale. Des accusations ont ĂŠtĂŠ portĂŠes contre 30 d’entre eux.

6 : ArmĂŠe et gouvernement impliquĂŠs dans des crimes contre l’humanitĂŠ

En aout 2008, Ă  la suite d’une dĂŠcision suspecte, Uribe a extradĂŠ aux États0Unis 14 chefs paramilitaires accusĂŠs de trafic de narcotiques, crime beaucoup moins grave que leurs crimes contre l’humanitĂŠ. Fort Ă  propos, ces criminels ne font plus l’objet des enquĂŞtes de la Cour suprĂŞme sur leurs liens avec les atrocitĂŠs commises pasr Uribe et ses membres. La Cour pĂŠnale internationale de la Haye enquĂŞte prĂŠsentement sur les ĂŠvĂŠnements.

En novembre 2008, le  monde entier a ĂŠtĂŠ indignĂŠ d’apprendre que 27 hauts-gradĂŠs de l’armĂŠe avaient ĂŠtĂŠ accusĂŠs d’un crime effroyable qualifiĂŠ de “faux-positif”. Que s’est-il produit? Des soldats ont kidnappĂŠ et ĂŠxĂŠcutĂŠ des civils innocents, les ont habillĂŠs en guĂŠrilleros de la FARC et ont affirmĂŠ qu’ils avaient ĂŠtĂŠ tuĂŠs au combat. Ils se sont livrĂŠs Ă  cette pratique en rĂŠponse aux pressions du prĂŠsident Uribe, qui avait exigĂŠ des rĂŠsultats dans la lutte contre les insurgĂŠs de la FARC et offert des primes fondĂŠes sur le dĂŠcompte des corps. Ces rĂŠvĂŠlations ne sont que le dĂŠbut d’une sĂŠrie d’accusations de l’armĂŠe dans des exĂŠcutions, des extorsions et des liens avec des narco-traficants et d’autres crimes contre l’humanitĂŠ.

  • 7: Divers groupes colombiens disent NON!

Les syndicats colombiens ont dit non au modèle de l’ALENA parce qu’il entraĂŽnera une hausse du chĂ´mage, de la pauvretĂŠ et de la faim. Signer un accord de “libre-ĂŠchange” avec Uribe, c’est donner l’aval au terrorisme d’État et Ă  l’assassinat de syndicalistes. Le parti d’opposition au Parlement de la Colombie, le PDA, est contre le “libre-ĂŠchange” parce qu’il liera l’ĂŠconomie aux multinationales. Par exemple, il accordera de nouvelles terres aux entreprises militaires canadiennes, qui auront des droits nouveaux et puissants, mais pas de responsabilitĂŠ. Lors d’un rĂŠfĂŠrendum populaire menĂŠ par le conseil autochtone du Nord de Cauca en 2005, 98% ont dit “non” au “libre-ĂŠchange”. En octobre 2008, des dizaines de milliers de personnes ont protestĂŠ contre le modèle du libre-ĂŠchange, le liant Ă  la mort de la mère-terre.

  • 8. AccroĂŽtre le commerce et l’investissement risque de nuire aux droits humains

Des organisations indĂŠpendantes des droits humains, dont Human Rights Watch, nous prĂŠviennent qu’un tel accord risque de nuire Ă  la lutte pour la dĂŠmocratie en Colobie. En l’absence de pressions internationales, rien n’inciterait le gouvernement de la Colombie Ă  amĂŠliorer la situation des droits humains.

  • 9. Une ĂŠvaluation des droits humains d’abord, dit le comitĂŠ du commerce international

En 2008, le comitĂŠ permanent du commerce international de la chambre des communes a entrepris une ĂŠtude en profondeur intitulĂŠe “Droits humains, l’environnement et l’accord de libre-ĂŠchange avec la Colombie” Il a mĂŞme effectuĂŠ une mission officielle Ă  Bogota pour savoir ce que pensent les gens. Le rapport du CIIT comprend la recommendation suivante :

ÂŤLe comitĂŠ recommende qu’un organe compĂŠtent effectue un examen indĂŠpendant, impartial et complet des rĂŠpercussions d’un accord sur les droits de la personne, examen qui serait vĂŠrifiĂŠ et validĂŠ, puis qu’il formule des recommandations Ă  mettre en oeuvre avant que le Canada n’envisage de signer, de ratifier et d’ĂŠxĂŠcuter un accord avec la Colombie.Âť

Recommendation 4, prĂŠsentĂŠ au gouv. du Canada par le CIIT

  • 10. Barack Obama dit “oui” aux droits des travailleurs et des travailleuses

Lors du dernier dĂŠbat des candidats aux ĂŠlections prĂŠsidentielles de 2008, le sĂŠnateur Barqack Obama a dit :

ÂŤL’histoire actuelle de la Colombie se rĂŠsume par l’assassinat de leaders syndicaux et l’absence de pouresuite judiciaire. Nous devons dĂŠfendre les dorits humains et faire en sorte que les travailleurs ne soient pas victimes de violence parce qu’ils cherchent Ă  se syndiquer pour faire respecter leurs droits.Âť

Pour terminer l’article, voici une citation qui dĂŠmontre la position de harper sur les ĂŠchanges avec la Colombie :

ÂŤNous n’allons pas dire “rĂŠglez vos problèmes sociaux, politiques et de droits humains, et nous pourrons ensuite entretenir des relations commerciales avec vous” C’est une position ridicule.Âť

En gros, le commerce est beaucoup plus importants que les droits humains et la dĂŠmocratie.


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