Sur Sed Contra, Hugues Kéraly accuse :
"La réalité derrière ces protestations, accusations et mises en scènes est que les partisans du préservatif, se sentant et se sachant coupables de la diffusion du sida, liée aux effets pervers de la dite "révolution sexuelle", attaquent les gens de bon sens dont ils font leur bouc émissaire. Plutôt que de devoir changer soi-même on préfère projeter sur l'autre sa culpabilité. Le développement de toute la propagande pour les préservatifs, à la télévision, dans les spots publicitaires, sur les affichages publicitaires, a très peu à voir, quant à lui, avec l'éthique et beaucoup plus à voir avec les impératifs financiers. Les préservatifs sont promus sur le devant de la scène pour des "raisons humanitaires", derrière la scène à cause des très importants bénéfices tirés de la fabrication des dits préservatifs.
Mais il y a encore une autre raison, non dite, et peut être encore plus perverse à ce déluge de propagande sur un protecteur qui ne protège que partiellement et qui, de plus, est très souvent mal utilisé: l'idéologie du contrôle des populations, qu'on ne doit jamais sous-estimer, ni dans sa puissance financière, ni dans sa totale immoralité, comme les "conférences" du Caire et de Beijing l'ont montré à visage découvert. Si la banque mondiale, le fond monétaire International, les différents organismes d'aide, les innombrables ONG toutes plus ou moins affiliées à l'IPPF, exigent des gouvernements des pays en développement la diffusion des contraceptifs, de l'avortement et des préservatifs en échange de leur aide financière, ce n'est pas par amour des peuples, mais bien par désir fondamental de réduire les populations de ces pays. Si ces ONG, ces organismes de lutte contre le sida ont tellement insisté sur les distributions massives de préservatifs dans les pays sous-développés, alors mêmes que l'on connaît bien aujourd'hui le caractère limité de la protection ainsi offerte, c'est moins pour freiner le sida que pour donner aux peuples ainsi traités une habitude, et, l'espèrent-ils, un besoin de contraception. [...]
Le but est d'installer dans les esprits des peuples des pays sous-développés ou en voie de développement une "mentalité contraceptive" du type de celle qui conduit les pays industriels à leur hiver démographique, mentalité associée à une bonne dose d'immoralité, à un comportement sexuel contraire au sens de la sexualité humaine, et à la dégradation de la structure familiale, des valeurs familiales et des liens familiaux. Une fois un tel résultat obtenu, la bataille pour eux sera gagnée. Ces pays sous-développés n'auront plus d'enfants, ils ne poseront plus de problème de développement, et ne seront certainement plus une menace potentielle - économique ou politique - pour les pays industrialisés."
MJ