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Pourquoi j’étais dans la rue hier

Publié le 20 mars 2009 par Com20

“Nous entendons le message qui est un message d’inquiétude, mais je ne pense pas qu’il y ait une demande de changement”

Brice Hortefeux, sur TF1 le 19 mars 2008.

Devant un tel refus d’entendre la colère de la majeure partie des salariés de tous les secteurs, je ne peux que faire grève moi aussi, et battre le pavé.
La société marche sur la tête, un système que l’on nous présente comme le seul possible est parti tellement loin de la réalité qu’il est en train de détruire les vies de millions de personnes, et plus globalement la planète.
Face à cette réalité incontestable, ce qui est le plus inquiétant, c’est l’absence totale de remise en cause des tenants du pouvoir. Dans leurs dernières déclarations, tous s’accordent pourtant à reconnaître que le capitalisme financier est un échec (certains discours de Nicolas Sarkozy pourraient avoir été issus de copier/coller du Monde Diplomatique, par exemple, sauf que le monde diplo porte cette analyse depuis de nombreuses années… et en tire des idées pour améliorer les choses).

Caen dans la rue - manifestation du 19 mars 2008

Caen dans la rue - manifestation du 19 mars 2008

Or qu’annonce-t-on aujourd’hui ? que les fonds du FMI vont être doublés pour “sauver les pays de la banqueroute”. Ce même FMI, qui à chaque fois qu’il accorde une aide financière, la conditionne à une libéralisation de la société, un désengagement de l’Etat, bref à tout ce qui justement a mis le feu au système mondial.

Notre planète est en feu, et on double le budget de pyromanes ?
Non, décidément, je m’en voudrais de n’avoir pas au minimum protesté, au mieux (et je tente de faire les deux en parallèle) montré par l’exemple de mon agence qu’il existe d’autres façons de faire de l’économie (pour rappel, je suis désormais chef d’entreprise, mais je ne me reconnais toujours pas, voire encore moins, dans les positions du MEDEF…).

Et pour finir, sur ce propos des contre-exemples, courants dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, je crains que la nomination du très libéral Pérol, au mépris de toutes les règles éthiques, à la tête du groupe Banque Populaire / Société Générale, ne mène à une disparition de certains contre-exemples gênants pour ceux qui nous affirment qu’il n’y a pas d’autre voie…
Crédit Coopératif, filiale des Banques Populaires, qui te porte parfaitement bien actuellement car tu évitais justement la financiarisation pour te consacrer à ta mission première, la gestion de comptes banquaires pour tes clients, je crains pour ton avenir…


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