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Cinq après s’être aimés et insultés dans Closer, Entres Adultes Consentants, Julia Roberts et Clive Owen refont équipe dans Duplicity. Réalisé par Tony Gilroy, remarqué l’an passé avec son premier long-métrage Michael Clayton, le film est une comédie romantique très inspirée sur fond d’espionnage industriel. Alors que les deux multinationales pour qui ils travaillent se livrent une guerre sans merci dans la course au lancement d’un produit miraculeux, Claire et Ray décident de s’associer pour monter un coup et décrocher le jackpot au nez de leurs employeurs. Mais quand l’amour s’en mêle, tout devient évidemment plus compliqué. Scénariste sur Jason Bourne, le talent de Tony Gilroy pour mettre en scène les scénarios complexes et bien ficelés n’est plus à prouver. Doté de multiples retournements de situations et de coups d’éclat, Duplicity peut dérouter par moment, surtout au détour de quelques longueurs recalcitrantes. Mais le suspense et l’excitation de ce jeu du chat et de la souris sont parfaitement dosés et mêlés à une bonne part de glamour hollywoodien.
Un côté glamour indéniable assuré par les prestations enjouées de Julia Roberts (qui se fait trop rare ces derniers temps) convaincante et séduisante, et de Clive Owen abonné aux rôles d’espions dont le charme et la classe font des étincelles. L’alchimie entre les deux acteurs fonctionne à merveille. Ils se livrent à des performances détendues et on suit leurs manigances avec un plaisir certain. Les seconds rôles incarnés par Paul Giamatti et Tom Wilskinson, dans la peau des présidents des multinationales belliqueuses, s’en sortent avec les honneurs et inaugurent le film avec une scène de bagarre en slowmotion de quasi anthologie. Avec une partition de James Newton Howard exotique et jazzy, Duplicity possède le charme et rappelle les films comme Thomas Crown. Efficace et divertissant, Duplicity ne révolutionnera pas le genre mais on n’en demandait pas tant après tout.
Sortie en Salles le 25.O3.O9
Ma rencontre avec Clive Owen: ici