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De quoi meurs-tu, bel arbre ?
Je t’ai vu dès l’entrant du jardin, de loin, au milieu d’un concert de verdure.
C’est pour le vert que j’étais là, pourtant, et le vert dominant, je n’ai vu que ta robe jaunie. Jaune du déclin, jaune de la maladie, de la tristesse, loin des fastes, de la chaleur, de l’énergie de l’or.
Quel est ton mal, beau pin d’Alep, matricule 208 ?
Au beau milieu de cette vie c’est la mort qui fait signe, ta mort inéluctable. Nous sommes vivants donc mortels, les arbres comme les hommes et qui donne la vie, je…