Des précédents billets ont évoqué le travail de l'ivoire notamment avec ce qu'on a appelé les ivoires afro-portuguais, réalisés en Sierra Leone, en pays Kongo et dans l'ancien Benin.
À la Cour des rois Kuba, l'ivoire était aussi travaillé avec virtuosité, dans un autre contexte. Ainsi en est-il de cette magnifique statuette.
La partie supérieure s'apparente aux Ndop ou effigies royales. Le personnage est représenté en position rituelle, les jambes croisées, assis sur ce qui figure l'estrade royale. L'on remarquera, finement ciselée, la ceinture royale décrite dans le billet sur les costumes d'apparat, les bracelets avec leur lot de cauris et encore les ornements de bras.
La tête semble projetée en avant et affiche un visage serein mais en éveil.
Elle est coiffée d'un shody.
Sur des motifs de croisillons, ressemblant à ceux qu'on peut trouver sur les velours du Kasaï, se détachent en bas-relief, deux personnages. L'un, agenouillé, visiblement vaincu, renforce la position conquérante de ces lignées de rois Bushoong qui régnèrent en maîtres absolus depuis le XVIIème siècle et dont chaque ndop constitue une représentation idéalisée.
Photo : © Collection particulière.
Jeu de briques
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