Sur le stand d'interactes
C’était aujourd’hui la deuxième journée du Salon Parents sur le merveilleux site de Tour et Taxis à Bruxelles. Malgré un soleil radieux qui a retenu bon nombre de visiteurs potentiels à l’extérieur nous avons vu défiler sur le stand commun d’Interactes, de l’asbl Médiations et de l’AMF de nombreux visiteurs curieux et souvent porteurs d’inquiétudes typiques de nos consultations.
A côté de professionnels souvent confrontés à des difficultés particulières dans leur travail avec les enfants, à cause du conflit entre les parents, ce sont également des grands-parents, voire des beaux-parents dans les familles recomposées qui sont venus nous expliquer leurs difficultés et leur recherche de nouvelles solutions.
Je reviens de cette journée frappé par le nombre de parents venus demander de l’aide pour leur permettre de gérer leurs (tout) petits enfants. Ces parents nous expliquent qu’ils n’arrivent plus à obtenir un minimum de respect des règles de vie fondamentale de leurs enfants. Ils sont confrontés à des petits (souvent de moins de 10 ans) qui se battent entre eux, qui n’obéissent plus aux injonctions, qui finalement régulent à eux seuls la vie de toute la maisonnée.
Ce qui est particulièrement remarquable, c’est le désir de ces parents de faire participer les enfants eux-mêmes à la recherche de la solution. Ainsi, leur demande est d’abord de savoir si il est possible d’organiser une médiation entre des parents et leurs enfants (parfois de 6 ou 8 ans). La vertu du dialogue est ainsi poussée à l’extrême, avec cependant un certain nombre de risques.
Comment ne pas s’inquiéter de ce que, en demandant à un jeune de 6 ou 8 ans de définir lui-même son propre cadre éducatif, on ne se retrouve à lui faire porter une responsabilité trop grande pour son âge ? La vision du monde de beaucoup de parents est celle d’une responsabilité énorme de faire de sa propre vie quelque chose de parfait, tout en attendant des autres qu’ils en fassent autant. Et ce dès le plus jeune âge.
Donner aux parents les moyens de définir un cadre éducatif où le rôle du parent-autorité (et pas nécessairement autoritaire) et celui d’enfant-disciple (et pas esclave), c’est leur permettre de reprendre le contrôle de leur propre vie.
J’ai ressenti aujourd’hui à de nombreuses reprises une telle demande d’aide, et je suis bien entendu curieux de voir combien d’entre eux vont dans les prochains jours prendre leur téléphone pour mettre en place les possibilités évoquées aujourd’hui.
Je vous retrouverai volontiers demain, dès 10h00 du matin sur le stand d’interactes. Le salon fermera ses portes à 18h00. Le stand d’interactes est situé juste en face de la cafétéria du salon.