A l'instar de Marianne il y a quelques mois, L'Express a profité du mouvement de protestation du 19 mars pour publier un dossier sur "la France anti-Sarko." Le site de l'hebdomadaire revient sur les magistrats, les fonctionnaires, les universitaires, les ouvriers, l'armée et ... les blogs !
J'ai eu le plaisir de répondre à quelques questions. Alors que l'Elysée et l'UMP réfléchissent à investir davantage le Net pour promouvoir leurs idées, ce questionnaire a été l'occasion de répondre aux dangers qu'ils encourent: "Sur le Net, Sarkozy n'a aucune chance" avons nous conclu. Extraits.
L'actualité a fait une place aux relations entre le gouvernement et Internet: Hadopi, Nadine Morano contre Dailymotion... Les politiques prennent-ils les internautes à rebrousse-poil?Sur BFM-TV, Karl Zero a lui pris l'habitude de célébrer l'excellent politistution, alias kropotkine, qui exerce sa vigilance en montages videos (à retrouver aussi sur Torapamavoa).
Juan: Le gouvernement est excessivement maladroit avec les internautes, les signaux sont très négatifs. Sarkozy incarne une droite (faussement) libérale en économie mais très repressive en matière de libertés publiques.
Sarkophage: Les prochaines élections pourraient se jouer davantage sur le Net. Là, Sarkozy n'a aucune chance: son incompétence est omniprésente. Ses mensonges, ses faiblesses, sa "bling bling attitude" sont répertoriés. Et puis, le gouvernement n'a pas compris grand chose à cet outil. Faire de la politique doit empêcher de se servir d'un ordinateur!
Alors que les ministres veulent reconquérir Internet, que pensez-vous de la présence du gouvernement sur le Web et les réseaux sociaux?
Sarkophage: Il y a là un problème de fond. Vouloir occuper les réseaux, avoir des blogs, c'est bien beau. Mais si le projet ne prend pas en compte le principe de base, qui est l'interaction et le débat, ce n'est pas du Web 2.0. C'est de la communication politique basique. D'ailleurs, quand les politiques ouvrent un blog, ils ne font souvent que poser pour la photo. Le reste est géré par de petites mains. Comment voulez-vous qu'ils comprennent ce qui fait l'essence du réseau, ses atouts et ses limites? Vous voyez Sarkozy se faire interpeller par des internautes au hasard? Il ferait une attaque! Il n'est pas prêt à cela.
Juan: Ils n'ont aucune chance. Le Web est un terrain de combat contre des milliers d'anonymes. Il faut accepter la critique violente (donc l'absence de poursuite), et l'ouverture (ne pas filtrer les commentaires). Les outils actuels, de la web TV de Rachida Dati au site d'Eric Besson ou de Luc Chatel en passant par Elysee.fr, sont des supports de dérision. Nous attendons leur communication Web 2.0 comme des cartouches pour nos fusils. Be my guest.
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karl zero diffuse une video de politistution
par politistution