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Petite histoire de la notation musicale 3/4

Publié le 24 février 2009 par Dablemont

notation musicaleDans la deuxième partie de la petite histoire de la notation musicale, nous avons vu apparaitre les neumes et avons découvert que la notation musicale de l’epoque correspondait plus à un aide-mémoire qu’à un vecteur de propagation. Au XIème siècle, un fait nouveau vient considérablement enrichir l’écriture musicale: certains scribes, pour faciliter leur travail, préparaient une ligne sur leur support à la pointe sèche: c’était le début de la portée.

Peu à peu, l’usage de cette ligne se renforça et elle fut tracée à l’encre et on marquait d’une lettre la note attribuée à cette ligne. Cette lettre est donc l’ancêtre de nos clés modernes. Un peu plus tard, on ajouta une deuxième ligne, représentant la quinte, puis une troisième au milieu des deux premières. On s’aperçut ainsi que chaque note possédait sa propre place sur la “portée”. Au cours du XIIème siècle, l’usage d’une quatrième ligne se répandit puis au XIIIème on en ajouta une cinquième.

L’usage de la “clé” fixait une bonne fois pour toutes les intervales entre les notes. Pourtant restait le probleme du si qui était mobile et faisait un demi-ton soit avec le do, soit avec le la. Il fallait donc les différencier: le B (si, rappelez-vous que la notation était alphabétique) formant un demi-ton avec le do fut représenté par un carré, d’ou B-carre (bécarre) et l’autre B par un rond (mol) donc B-mol ou bémol. On précisait le type de B soit juste après la clé (finalement notre armure actuelle) soit au cours du texte (origine des altérations accidentelles).

A partir du XIIIeme siècle on commence a utiliser le bécarre (alors confondu avec le dièse) et le bémol pour d’autres notes que le si: le fa et le do dièses, et au XIVème siècle Sol, et rarement ré dièse (cet ordre ne vous rappelle-t-il pas quelque chose?). Au début du XVIème on voit apparaitre le mi bémol. La fin du XVIème siècle voit l’invention du chromatisme, le système bémol-bécarre-dièse est donc devenu sans limite. On peut dire qu’au XVIIème siècle la notation classique est fixée et subira peu de transformations.

A ce stade l’écriture musicale rend parfaitement compte des hauteurs des notes et peut devenir un véritable moyen de propager la musique. La notation du rythme évolue également dans ce sens, mais sera l’objet d’un prochain post.


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