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Malaisie : from Islands to Highlands

Publié le 23 mars 2009 par Remouille

Il est 8 heure, l’heure pour nous de quitter ce coin de paradis pour retourner sur le continent. Visiblement la mousson n’est pas encore tout à fait terminée. Ce matin il pleut à torrent, et des bourrasques de vent soulèvent la mer. La traversée s’annonce “humide”. Il n’est pas question de renoncer, pas d’amélioration prévues prochainement, et notre avion nous attend dans 5 jours à Singapour.

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On nous fait signe que notre bateau est arrivé, et nous attend. Comme à l’aller c’est un hors bord. Nous embarquons rapidement. On dit que la première impression est souvent la bonne. Notre capitaine à toutes les allures de l’anti-héro. Peut-être le slip kangourou, qui n’a jamais rendu très viril, même un marin. Ou l’un des verres cassé, scotché de ses lunettes qui lui confère un air de Pinedhuitre.

Cette première impression est vite confirmée. Il ne maitrise pas sa barque. A chaque vague, on manque de se renverser ou d’enfourner, au risque de faire un soleil. La pluie continue de battre son plein. Heureusement le PC et le Nikon sont dans un sac étanche, mais pas le reste. On va enfin voir comment réagit une guitare indienne sous la mousson. On ne peut plus rien pour les gros sacs, l’eau s’infiltre de partout. Pendant ce temps la notre héro cherche sa route. Un coup plein ouest, un coup plein sud, puis plein est, en plus de ne pas avoir de boussole, il n’a pas le sens de l’orientation. 30 minutes passent, les cotes ne sont plus visibles. Les sacs continuent de prendre l’eau. On commence tout juste à perdre patience au moment où un bateau passe à pleine vitesse. Notre capitaine saisit sa chance. Le suivre quoi qu’il nous en coute. Plein gaz. Il prend tous les risques pour ne pas le perdre. On est toujours plus prés d’enfourner. S’il y a une vague plus grosse que les autres, on passe tous par dessus bord. Les requins d’ici sont surement moins complaisant que ceux croisés au bord de la plage.

Enfin la terre ferme. Notre héro en slip kangourou tremble comme une feuille morte. Il est terrorisé. Nous prenons la direction des toilettes pour nous changer intégralement et faire un premier constat des dégâts. Même M. Patate qui dormait tranquillement dans le fond de mon sac est trempé jusqu’aux os. En fait, il n’y a rien de sec. Pas le temps de disserter le bus nous attend pour les Camerons Highlands. C’est la première fois qu’on demande du chauffage, on a 5 heures de route devant nous. Nous imaginons trouver une campagne calme, verte, une maison chaleureuse, avec un feux de bois pour boire du thé et manger des scones. Finalement c’est rien de tout ca. Les guides nous ont encore mentis. C’est bruyant, construis, et… bourré de touristes! On échappe de peu au dortoir de 20 lits. On trouve in extremis la dernière chambre disponible. Et nous trouvons du thé et des scones, l’affaire est sauve. Ce sont, en effet, les spécialités locales. Les irlandais y avaient planté du thé au siècle dernier et laissé la recette de ces petits pains. Nous parcourons les plantations le lendemain avant de sauter dans le bus pour Malaka. On regrette un peu d’être passé si vite, sans même avoir trouvé ce feu de bois de cet hôtel cossu, tant rêvé pendant la traversé. Cette ville ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Nous apprécierons juste la rue commerçante, et ses antiquaires. Le temps presse, nos avions nous attendent à Singapour demain.

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