Les Numériques ont publié les rush de l’interview parue dans le Figaro de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, secrétaire d’État à l’économie numérique. Comme je m’en doutais un peu, considérant NKM comme une personne dont la cyber instruction n’est en rien comparable à celle d’une Muriel Marlan Militello ou d’une Christine Albanel, elle se montre très critique envers la loi Création et Internet… comme toute personne normalement cortiquée d’ailleurs.
Voici l’un des passages censuré dans l’interview diffusée :
Cette loi a été préparée avant que j’arrive à ce poste. Mon ministère n’a à aucun moment été associé à sa conception. Depuis, on m’a dit de manière constante qu’elle relevait exclusivement du ministère de la Culture, qui peut avoir une très grande susceptibilité quant à son champ d’action. Il faut comprendre que les arbitrages de la loi ont lieu dans des réunions auxquelles je ne suis pas invitée. Ce qui ne veut pas dire que je me désintéresse du débat. Je passe beaucoup de temps à faire de la veille sur Internet.
La discussion à l’Assemblée ne se fait pas dans de bonnes conditions. Le monde de la création y a sa part de responsabilité, comme les politiques.
Un peu de résignation et n peu plus loin … on apprend même qu’elle sait comment contourner l’HADOPI, je cite :
Comme dans toute loi, et en particulier dans toute loi qui a sa complexité technique, il y a des gens qui passeront aux travers des mailles du filet. Pour l’essentiel, c’est la partie pédagogique de la loi qui s’appliquera. Beaucoup de gens s’arrêteront de télécharger après avoir reçu un premier avertissement par mail. Cela étant, il y aura évidemment des gens assez forts pour masquer leur adresse IP et échapper aux contrôles. Moi-même je sais comment faire !
La reprise des débats fixée pour le 31 mars prochain risque de nous réserver de très grosses surprises
/-)
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