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Merz vise la mauvaise pomme

Publié le 22 mars 2009 par Kalvin Whiteoak

Merz fanfaronne depuis deux jours : “pas question de s’attarder sur les excès de langage de Steinbrück “(ce qu’il raconte n’est pas la position de son pays ..?), les USA vont passer sous le joug de l’AFC dans la négociation de la future convention fiscale avec la Suisse, “nous allons poser nos conditions notamment sur la fiscalité des sociétés du Delaware“, bref notre annuel président et actuel ministre des finances se sent pousser des ailes depuis qu’il s’est complètement aplati comme un lapin pitoyable aplani sur le sol et a abandonné bêtement et sans contre-partie un certain nombre de particularités du droit suisse qui méritaient au moins une monnaie d’échange.

Ses conseillers lui ayant dit avec huit mois au moins de retard qu’il fallait agir, il s’est donc mis à agir, mais comme d’habitude à contre-courant et à rebours du bons sens.

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La Suisse on le sait et on vient d’en faire une nouvelle fois la triste expérience est complètement fragile et esseulée sur le plan international. C’est une non valeur politique, dont on condescend éventuellement, à l’étranger, à évoquer l’existence lorsqu’on a réussi à la faire plier ou pour lui réclamer des sous ou trois soldats d’élite.

Plutôt donc que de constater avec recul et intelligence ce fait, et d’en tirer les conclusions tactiques qui s’imposent, Merz se comporte en collégien qui vient de réussir un examen et qui ne se sent plus.

On ne savait pas que l’adolescence revenait avec la sénescence, que la bêtise pouvait être aussi crasse à cet âge. Il faut dire qu’il a lui aussi passé un certain temps de sa vie professionnelle par le moule de l’UBS et que l’on doit en tenir compte quand on examine ce qu’il fait et raconte.

Le brave collégien qui nous gouverne oublie que dans l’Europe, il y a des places financières et fiscales qui mériteraient une attention nettement plus soutenue que celle du Delaware.

Ses services lui indiqueront peut-être un jour, au siècle prochain, qu’il existe par exemple les Pays-Bas, les Antilles Néerlandaises et le fameux sandwich fiscal néerlandais dont on parle bien peu dans son entourage (même si ce sandwich et plus avarié actuellement qu’il y a encore 15 ans), qu’ il y a aussi quelques fantaisies avec la Belgique et surtout le Luxembourg, dont on ne devrait pas cesser de dénoncer le double-jeu à l’image de celui de l’Autriche.

Enfin, avant même les iles anglo-normandes, qu’il y a Londres, la capitale du pays de ce brave Gordon, qui mériterait aussi un très sérieux coup de balai fiscal.

Mais voilà, comme d’habitude Merz vise au mauvais endroit au mauvais moment. Encore une histoire de flèche et de pomme qui risque de mal finir …. ou peut-être quelques concessions en sous-sol à son cher ami Gordon qui lui refuse l’accès au G 20 même après qu’il a fait amende honorable.

Triste réalité d’une Suisse dont le gouvernement est névrotiquement déliquescent.


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