Nous avons vu,
dans l'article du 18 décembre intitulé Le Mystère des Contes de Fées : Les Fées à la
Mode !,
que si Charles Perrault
lance la mode des contes de fées, c'est la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy (1651 - 1705) qui publie pour la première fois ce genre dans son roman Histoire d’Hypolite, Comte de Duglas,
édité par Louis Sevestre en 1690 ; enfin c'est ce que l'on dit car en cherchant bien, on pourrait sans doute trouver d'autres trésors. L'édition présentée ici de
certains de ses contes est postérieure à leur auteur. Cependant elle est particulièrement importante dans l'histoire de la diffusion de ce genre. Il s'agit d'une collection de contes (Le
Cabinet des Fées ; ou Collection choisie des contes des Fées, et autres contes merveilleux, Ornés de Figures) rassemblés par le chevalier Charles-Joseph de Mayer (1751- vers 1825).
Trente-sept volumes paraissent dans les années 1785 et 1786, complétés quatre ans plus tard par les quatre derniers tomes consacrés à des contes orientaux. Chaque volume est généralement illustré
de trois gravures en pleine page. Cette édition marque véritablement la seconde vague de divulgation de ce genre, la première étant celle des oeuvres originales. Ce
tome second de 1785 contient les oeuvres suivantes de la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy : Gracieuse & Percinet, la Belle au Cheveux d’Or, l’Oiseau Bleu, le Prince Lutin, la Princesse
Printanière, la Princesse Rosette, le Rameau d’Or, l'Oranger & l'Abeille, la Bonne Petite Souris, Dom Gabriel Ponce de Leon, le Mouton, Finette Cendron.
Gracieuse & Percinet : "Il y avait une fois un roi & une reine qui n'avaient qu'une fille. Sa beauté, sa douceur & son esprit, qui étaient incomparables, la firent nommer Gracieuse. Elle faisait toute la joie de sa mère ; il n'y avait point de matin qu'on ne lui apportât une belle robe, tantôt de brocard d'or, de velours ou de satin. Elle était parée à merveille, sans en être ni plus fière, ni plus glorieuse. Elle passait la matinée avec des personnes savantes, qui lui apprenaient toutes sortes ne sciences ; et l'après-dîner, elle travaillait auprès de la reine ..."
La Belle au Cheveux d’Or : "Il y avait une fois la fille d'un roi qui était si belle, qu'il n'y avait rien de plus beau au monde ; et par cette raison, on la nommait la Belle aux Cheveux d'Or : car ses cheveux étaient plus fins que l'or, et blonds par merveille, tout frisés, et si longs, qu'ils lui tombaient jusques sur les pieds. Elle allait toujours couverte de ses cheveux bouclés, avec une couronne de fleurs sur la tête, et des habits brodés de diamants et de perles, de sorte qu'on ne pouvait la voir sans l'aimer. Il y avait un jeune roi de ses voisins ..."

Le Mystère est partie intégrante de la vie.

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