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Les contes de la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy.

Publié le 23 mars 2009 par Richard Le Menn

Les contes de la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy. Nous avons vu, dans l'article du 18 décembre intitulé Le Mystère des Contes de Fées : Les Fées à la Mode !, Les contes de la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy. que si Charles Perrault lance la mode des contes de fées, c'est la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy (1651 - 1705) qui publie pour la première fois ce genre dans son roman Histoire d’Hypolite, Comte de Duglas, édité par Louis Sevestre en 1690 ; enfin c'est ce que l'on dit car en cherchant bien, on pourrait sans doute trouver d'autres trésors. L'édition présentée ici de certains de ses contes est postérieure à leur auteur. Cependant elle est particulièrement importante dans l'histoire de la diffusion de ce genre. Il s'agit d'une collection de contes (Le Cabinet des Fées ; ou Collection choisie des contes des Fées, et autres contes merveilleux, Ornés de Figures) rassemblés par le chevalier Charles-Joseph de Mayer (1751- vers 1825). Trente-sept volumes paraissent dans les années 1785 et 1786, complétés quatre ans plus tard par les quatre derniers tomes consacrés à des contes orientaux. Chaque volume est généralement illustré de trois gravures en pleine page. Cette édition marque véritablement la seconde vague de divulgation de ce genre, la première étant celle des oeuvres originales. Ce tome second de 1785 contient les oeuvres suivantes de la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy : Gracieuse & Percinet, la Belle au Cheveux d’Or, l’Oiseau Bleu, le Prince Lutin, la Princesse Printanière, la Princesse Rosette, le Rameau d’Or, l'Oranger & l'Abeille, la Bonne Petite Souris, Dom Gabriel Ponce de Leon, le Mouton, Finette Cendron.

Gracieuse & Percinet : "Il y avait une fois un roi & une reine qui n'avaient qu'une fille. Sa beauté, sa douceur & son esprit, qui étaient incomparables, la firent nommer Gracieuse. Elle faisait toute la joie de sa mère ; il n'y avait point de matin qu'on ne lui apportât une belle robe, tantôt de brocard d'or, de velours ou de satin. Elle était parée à merveille, sans en être ni plus fière, ni plus glorieuse. Elle passait la matinée avec des personnes savantes, qui lui apprenaient toutes sortes ne sciences ; et l'après-dîner, elle travaillait auprès de la reine ..."

La Belle au Cheveux d’Or : "Il y avait une fois la fille d'un roi qui était si belle, qu'il n'y avait rien de plus beau au monde ; et par cette raison, on la nommait la Belle aux Cheveux d'Or : car ses cheveux étaient plus fins que l'or, et blonds par merveille, tout frisés, et si longs, qu'ils lui tombaient jusques sur les pieds. Elle allait toujours couverte de ses cheveux bouclés, avec une couronne de fleurs sur la tête, et des habits brodés de diamants et de perles, de sorte qu'on ne pouvait la voir sans l'aimer. Il y avait un jeune roi de ses voisins ..."

Les contes de la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy.
Les Contes des Fées : "Après avoir éprouvé tout ce qu'un long hiver a de plus rigoureux, le retour de la belle saison invita plusieurs personnes d'esprit et de bon goût d'aller à Saint-Cloud. Tout y fut admiré, tout y fut loué. Madame D.... qui s'était lassée plus vite que le reste de la compagnie, s'assit au bord d'une fontaine. Laissez-moi ici, dit-elle., peut-être que quelque sylvain ou quelque dryade ne dédaigneront pas de venir m'entretenir. Chacun lui fit la guerre sur sa paresse. Cependant l'impatience de voir mille belles choses qui s'offraient aux yeux, l'emporta sur l'envie qu'on aurait eue de rester avec elle. Comme la conversation que vous méditez avec les hôtes de ces bois , n'est pas bien certaine, lui dit monsieur de Saint-P...., je vais vous donner les Contes des fées , qui vous occuperont agréablement. Il faudrait que je ne les eusse pas écrits, répliqua madame D...., pour me laisser au moins prévenir par les grâces de la nouveauté ; mais laissez-moi ici sans scrupule, je n'y serai point désœuvrée. Elle continua ses instances là-dessus d'une manière si pressante, que cette charmante troupe s'éloigna. Après avoir tout parcouru, elle revint dans l'allée sombre, où madame D.... l'attendait. Ha ! que vous avez perdu, s'écria la comtesse de F.... en l'abordant, ce que nous venons de voir est merveilleux. Ce qui vient de m'arriver, lui répliqua-t-elle, ne l'est pas moins. Sachez donc que jetant les yeux de tous côtés pour distinguer mille objets différents que j'admirais, j'ai vu tout d'un coup une jeune nymphe proche de moi, dont les yeux doux et brillants, l'air enjoué et spirituel, les manières gracieuses et polies, m'ont causé autant de satisfaction que de surprise. La robe légère qui la couvrait, laissait voir la proportion de sa taille ; un nœud de ruban arrêtait à sa ceinture les nattes de ses cheveux; la régularité de ses traits n'avait rien qui ne fit plaisir. J'allais lui parler, lorsqu'elle m'a interrompue par ces vers : Quand un auguste prince habite ce séjour ; / Quand ce palais superbe et ces jardins tranquilles ; / Souvent de sa pompeuse cour / Sont les agréables asiles, / De tout ce qui s'offre à vos yeux ; / Est-il rien qui doive surprendre ? ..."

Le Mystère est partie intégrante de la vie.

Les contes de la comtesse Marie-Catherine d'Aulnoy.

par La Mesure de l'Excellence publié dans : Les Contes et les Fables
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