Budget provincial: la fonction publique fond; les budgets gèlent

(Québec) Déjà en cure d’amaigrissement depuis des années, la fonction publique devra composer avec une baisse de ses effectifs six fois plus importante que l’an passé. Les ministères, eux, sont au régime sec, en ce qui a trait aux budgets.
La présidente du Conseil du trésor Monique Gagnon-Tremblay a signé un plan budgétaire qui relance de plus belle l’offensive pour diminuer le nombre de fonctionnaires. La ministre a confirmé sans surprise qu’elle maintient le cap avec la politique de ne remplacer qu’une personne sur deux allant à la retraite.
En 2009-2010, l’État sera délesté de 998 ETC. Dans le jargon du gouvernement, il s’agit de postes «équivalents temps complet». La machine gouvernementale en compte 55 212.
La cadence ne peut que s’accentuer pour les deux années suivantes. Le chiffre sur les postes abolis n’est pas précisé pour cette période. Par contre, «d’ici trois ans, 9200 fonctionnaires prendront leur retraite». Mme Gagnon-Tremblay s’attend à ce que plus de 3000 emplois ne soient pas pourvus en 2010-2011 et 2011-2012.
L’an passé, une série d’exceptions ? des inspecteurs pour lutter contre l’évasion fiscale ou encore des avocats pour la Direction des poursuites criminelles à la Justice ? ont limité la diminution de personnel à 153.
Une exception, puisque le gouvernement Charest avait mis les freins sur l’embauche en début de mandat : en 2005-2006 et à chacune des deux années suivantes, le nombre de retraités sans remplaçants a dépassé le chiffre de 1000 annuellement. Depuis le départ de l’opération, le gouvernement affirme avoir économisé un milliard en coupant 4500 postes.

Pour en savoir plus: Cuber presse