Quand les Etats vont-ils se responsabiliser sur le « droit à l’eau » à l’échelle planétaire en institutionnalisant un organisme de reconnaissance internationale pour l’environnement qui défendrait les droits de l’eau de chacun…?
C’est décevant, le « droit de l’eau » devient un enjeu de plus en plus politique, toujours pourvoyeur d’inégalité dans un certain nombre de pays, d’autres l’ont déjà inscrit et intégré dans leur Constitution ; après une semaine de débats intenses qui s’est conclue ce dimanche à Istanbul à la 5e édition du forum de l’eau en présence de quelque 30.000 spécialistes (entreprises, parlementaires, ONG, etc.), la cession ministérielle se refuse à faire de l’accès à l’eau dans le monde un droit fondamental, pourtant la nécessité d’améliorer l’assainissement en même temps que l’accès à l’eau potable est plutôt urgente et le contraire s’avèrerait irresponsable au plan politique (80% des maladies des pays en développement sont liées à l’eau).
Divers rappels précédents des Nations unies avaient pourtant tiré la sonnette d'alarme sur la croissance démographique mondiale explosive, sur l'évolution accentuée des modes de consommation et le réchauffement climatique qui vont provoquer une pénurie d'eau sans précédent et d'importants déplacements de populations dans les décennies à venir.
Un forum une nouvelle fois sans résultat qui accouche d’une souris, pas plus pour l’eau que pour la lutte contre le réchauffement climatique, tout le monde en prend la mesure au niveau de la politique internationale, mais sans aucun courage de décision, les questions les plus fondamentales pour l’humanité ne sont toujours pas traitées pour les besoins vitaux des gens… !