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C'est l'histoire d'un lit...

Publié le 24 mars 2009 par Tazounette

C'est l'histoire d'un lit...
Vous connaissez depuis un moment désormais mes frénésies d’achats compulsifs ou d’achats coups de cœur. Je les mets dans le même panier parce que parfois, ça tient fort de l’hérésie…

 

Le dernier en date, c’est un lit. Vous me direz que pour un coup de cœur, j’aurais pu trouver plus petit et même plus facile à manier, c’est certain… Mais bon, n’est pas Tazounette qui veut…

 

Au départ, c’était même une simple histoire de pouf. Je cherchais un grand pouf, pour, accessoirement, installer convenablement mes filles devant le dessin animé du soir. Un truc leur permettant de s’allonger confortablement. Enfin, pour le pouf ce n’est pas l’unique raison mais c’est toujours mieux de dire qu’on fait un achat pour les autres que pour soi-même. Ca fait altruiste…

 

Nous avons regardé plusieurs devantures de magasins de meubles, à la recherche du pouf de nos rêves. J’avais le souvenir d’une vitrine dégueulant nombre d’immenses coussins de toutes les couleurs munis de housses plastifiées. Nous avons trouvé ledit, non loin de chez moi. Poussés par une curiosité de décors divers et variés nous ne nous en sommes pas tenus uniquement à la vitrine regorgeant des poufs de nos rêves… Nous avons exploré les trésors du magasin.

 

Et là, je l’ai vu. C’était déjà trop tard, pour être honnête. Il me le fallait.

 

Un lit superposé en bois en forme de mini-bus. Les roues de caoutchouc appliquées aux endroits adéquat, une échelle pour monter le bagage en haut du lit. Les fenêtres et les couleurs pastel. Une merveille.

 

Comme j’aime les idées tarabiscotées, au lieu de l’imaginer dans la chambre de mes filles, soit environ 2,5 km plus loin… Je l’ai imaginé immédiatement à 750 bornes de chez moi. Dans un futur chez-nous, pour l’instant chez-lui… Histoire qu’elles aient une chambre sympathique et aussi parce que j’avais tout à coup envie d’investir dans un petit coin de chez-nous, ailleurs que chez moi. Une façon détournée de poser un premier jalon d’avenir... M’imaginant créer de mes mains un décor façon « livre de la Jungle » sur les murs de leur domaine… Parce que oui, j'adore dessiner les personnages de dessin animé, une autre de mes marottes.

 

Mais bref, dans l’immensité du magasin, le lit paraissait petit. Genre lit 140 ou 170… Nous n’avons pas pris la peine de le mesurer ou de regarder plus avant en se positionnant bien en face de lui… Bref, je suis restée sur cette impression de petite taille.

 

J’ai demandé le prix. Un pont (pour un lit de petit, j’entends !). En même temps, à quoi ça sert de bien gagner sa vie si c’est pas pour s’autoriser ce genre de pétage de plomb ? Franchement ?

 

Cash. Je paye l’acompte. Le gars me dit de repasser payer le restant (sans date précise). Le lit doit être commandé, il faut compter un bon mois…

Au cours de la semaine suivante je suis appelée par le magasin, on fixe une date de livraison. Problème : il n’existe pas en Belgique de système de paiement par chèque. Autant dire que c’est hyper balo. Il faut soit passer au magasin pour payer par carte. Soit se balader avec le pont en liquide. Sachant que mes journées marathon ont parfois du mal à contenir un passage au guichet de retrait.

 

Bref, toujours est-il que la date arrive, les livreurs également et que moi je suis sans le sou. On appelle le gars du magasin, ils refusent que les gars laissent la marchandise sans que j’aie payé mon dû… Je regarde attentivement les cartons et ils me semblent immense par rapport à la taille du bus gardée en mémoire. Curieux, me dis-je…

 

Néanmoins, me voilà donc à décider d’une nouvelle date. Et devoir payer la seconde livraison en plus du pont. Ca m’apprendra.

 

Je propose une livraison le samedi. Parce que oui, la « livraison à domicile » en Belgique c’est un vulgaire dépôt de ladite marchandise dans le hall d’entrée ! La Commission ne couvre pas l’ascension des paquets au 8ème

 

Samedi dernier donc. Les livreurs déposent les paquets, juste derrière la porte d’entrée. Et je peux vous dire que ces 3 paquets pesaient lourds. La réflexion fut vite faite entre la possibilité de monter les paquets chez moi (par l’ascenseur) ou de les coller dans sa voiture pour orner la chambre de mes douces, là-bas. Etant donné qu’il habite un 4ème sans ascenseur. Et un 4ème étage de tout sauf de pédé ! Si tu vois ce que j’veux dire ! Bâtiment ancien, plafond de 3m de haut, au bas mot ! Nous voilà niqués sur la livraison du lit ! Et sur ma grande idée de chez-nous ! Il nous faudra attendre les gros bras des déménageurs. Dans un avenir encore incertain ;o(

 

Je tente de ne pas montrer ma grande déception. Ce lit ira donc chez moi ;o( Dans cette chambre comprenant déjà 2 lits. Il me faut donc encore trouver comment me débarrasser des actuels…

 

Bref, la décision étant prise re ;o( il faut donc hisser les paquets…

 

Nous arrivons tant bien que mal à les tirer-soulever-porter jusqu’au couloir de l’ascenseur, ce qui veut dire monter 8 marches puis passer le SAS où on doit ouvrir avec la clé et tirer la porte méga lourde, tout cela nécessitant les deux mains bien sûr.

 

Bref, nous en étions là, lorsque nous sommes parvenus à caser que 2 paquets sur les 3 initiaux, dans le minuscule ascenseur de la résidence. Nous les rangeons dans l’appart. Nous redescendons et constatons que les planches contenues dans le 3ème sont trop hautes de seulement 1,5 cm peut-être…

 

Ok. Il faut les monter au 8ème étage. Par les escaliers, qui sont étroits comme des chiottes, ça va pas être gagné. Je remonte troquer mes bottes à talons contre mes Kickers, une tenue de sport aussi pour la transpirette et je rejoins l’amoureux.

 

Nous hissons l’âne mort jusqu'au 1er palier. Le carton de récup manifestement est en train de rendre l’âme. Arrivé au 1er palier, il part en biberine laissant apparaître le polystyrène censé protéger les montants du lit. Mon amoureux me demande si j’ai des cordes… Je me marre en lui demandant si j’ai une tête à avoir des cordes ? Etant donné que je n’ai aucune boîte à outils forcément, j’aurais du mal à avoir des cordes. Je fais néanmoins fonctionner mes neurones et lui fait part d’un grand tissu que je garde dans le coffre de ma voiture. Je vais le chercher illico.

 

C’est donc grâce à lui, notre huile de coude et nos grands muscles à tous les deux que nous sommes parvenus à monter ce carton démesurément lourd. Nous avons sué, nous avons eu des courbatures, mais nous avons bien ri… En pensant à mes grandes idées et mes super achats coups de cœur, sans réflexion aucune et sans même prise de mesures.
Aujourd’hui, mes cartons trônent sur ma loggia. Plus ça va plus je me dis que de toute façon on va pas monter le lit pour le démonter le jour du déménagement. Autant déménager des cartons bien ordonnés… Bref, je reste dubitative et puis j’ai la flemme de trouver quoi faire des lits qui ornent présentement leur chambre…

 

Eh ! Si c’est pas un achat utile, ça ! Je m’y connais pas !

 


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