J'ai plongé dans la vie comme
des vagues hostiles,
Toujours à faire front et toujours en péril.
Peu ou de faux amis pour m'aider à combattre,
J'ai survécu au feu des brulures de l'atre.
Pres du buisson féroce aux crocs divinatoires,
J'ai bu jusqu'à la lie leur haine expiatoire,
Subissant le fouet de leur verbe sanglant,
Fier jusqu'à tomber devant ces mécréants,
Sans pleurs ni vergognes d'avancer à la vie,
De fuir leurs absences et de leurs feux nourris.
Et accepter le mal par eux inoculé,
Qui fait que je me meurs de leur médiocrité!
Ma vie vaut mille vies de leurs ames perennes,
Une étoîle filante qui s'échappe des chaines,
Pour se disperser en mille métaphores,
Juste un blanc linceul pour enterrer mon corps.