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Si on avait pu écouter pendant la campagne électorale de 2007 un seul bulletin d'information de mars 2009, on aurait sans doute compris à quel point le parangon de la droite dure qui s'exprimait alors était prêt à tout pour obtenir son fauteuil et s'y cramponner.

L'an dernier, il fallait être décomplexé, fier d'entasser l'argent, de montrer sa richesse, de démontrer que l'hyper-fortune des uns faisait la moindre misère des autres, et aujourd'hui, bien qu'il se cramponne au bouclier fiscal comme à une amulette sacrée, il faut faire intervenir l'état dans les entreprises comme le suggéraient ses adversaires « socialo-communistes » et limiter les rémunérations scandaleuses qui passaient alors pour des gages de prospérité.
Entendre les golden boys de ce gouvernement intervenir dans les conseils d'administration où l'état a pris des parts et vitupérer contre les parachutes dorés, les paradis fiscaux et les stock options dont ils se sont gavés sur notre dos jusqu'ici est quasiment surréaliste.
Nos humoristes de la télévision aiment monter des sketches parodiques en mettant dans la bouche de nos édiles des paroles détournées. Au début de « On n'est pas couchés » le samedi soir sur France 2, Ruquier nous en sert toujours quelques uns, parfois assez réussis.

Je sais bien, on va s'en lasser très vite sur tous les plans. D'abord parce qu'on n'y croit pas. S'ils privent leurs potes de parachutes dorés, c'est qu'ils ont trouvé un autre truc pour les arroser. S'ils condamnent certains paradis fiscaux, c'est parce qu'ils en ont trouvé de nouveaux, et s'ils ont mis de l'argent dans des entreprises privées de manière suffisamment compliquée pour que le béotien n'y comprenne rien, c'est sûrement qu'ils ont trouvé une nouvelle manière de se faire des cadeaux avec notre pognon. Sinon, ils auraient aussi bien pratiqué la relance par la consommation, non?
Ils vivent tellement dans leur petit univers clos qu'on a, de toute manière, l'impression d'être au théâtre quand on les regarde. Avec en fond, cette certitude de tout spectateur d'assister à de la fiction.

La loi HADOPI déjà caduque:

Ceux qu'on appelle les pirates, eux, ont déjà trouvé la parade.
http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39388930,00.htm?xtor=EPR-102
Ipredator, le système absolu qui permet à toute forme de données de transiter par internet à l'abri de tout contrôle et de toute identification est prêt, pour 5€ par mois. Le prix de la « licence globale » dont ils n'ont pas voulu et dont ils n'auront donc rien!
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