"Les détecteurs de mensonges mesurent les réponses physiologiques du
corps grâce à une machine baptisée polygraphe. Selon la théorie sous-jacente, quand une personne ment, elle devient nerveuse. Un mensonge est censé déclencher certaines réactions
corporelles : par exemple, quand nous mentons, nous avons tendance à plus transpirer, notre rythme respiratoire change, de même que notre rythme cardiaque et notre pression
sanguine.
Nous avons en moyenne deux millions six cent mille glandes sudorales sur la peau et nos mains en portent des milliers. Un polygraphe mesure la résistance électrique cutanée, qui est un indicateur de la transpiration du bout des doigts. De petites plaques de métal permettant de mesurer la capacité de la peau à conduire le courant sont attachées au bout des doigts. Quand la peau est moite, elle conduit beaucoup mieux l'électricité que lorsqu'elle est sèche.
En conséquence, une personne conduit en général mieux le courant quand elle ment que lorsqu'elle dit la vérité.
Pour l'histoire
Au Moyen Âge, les juges utilisaient un détecteur de mensonges un peu moins sophistiqué ; ils faisaient mettre de la farine dans la bouche du (de la) suspect(e). Ils pensaient que,
s'il ou elle était innocent(e), il ou elle produirait suffisamment de salive pour avaler la farine. Dans le contraire, c'est qu'il ou elle était coupable."