Une large toiture sur larges ossatures,
Une maison niçoise par un grand escalier,
Tu arrives au perron comme à l'Elysée,
Un parterre de fleurs qui masque les voitures,
Le frère t'accompagne jusqu'à la grande entrée,
Le bruit des pas crissent sur le gravier blanc.
On devine au loin un ou deux orangers,
Tu te faufiles seul: On mange maintenant!
L'autre est déjà là, avec sa compagne,
Leurs verres à la main, ambiance bon enfant,
Le chien en maladresse qui salit le mur blanc,
Un silence mêlé de musique d'espaGne.
J 'ai connu une fois de ces repas de fête,
Quand la fratRie s'anime et réunit nos têtes,
Comme unique navire qui fige le présent,
Et de notre avenir s'éloigne éperdument!
Les flashs qui crépitent nous rendent immortels,
Que de photos jaunies d'albums en querelle,
Aujourd'hui en Cédés et autres numériques,
Pour figer la gloire d'étonnantes mimiques!
L'heure est aux adieux plus qu'un au-revoir,
Comme un enterrement qui donnerait l'espoir,
De vaincre une année pour encore revivre,
Ensemble une soirée que personne n'esquive.
