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Guaino : L'Etat peut tout… mais il ne veut pas

Publié le 26 mars 2009 par Forrestgump54
Invité de France Inter ce matin, le conseiller de Nicolas Sarkozy a expliqué que la crise exigeait que chacun prenne ses responsabilités. Mais pas au point de légiférer sur les stock-options ou d'entrer au capital des banques. Au lendemain du discours du chef de l’Etat à Saint-Quentin, c’est Henri Guaino qui était l’invité de Nicolas Demorand. Au micro de France Inter, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy est revenu sur l’affaire Valeo. Une affaire qui dit-il « [le] choque ». Et d’expliquer qu’en période de crise, « tout le monde a une responsabilité morale. » À commencer par les dirigeants d’entreprises : « Le gouvernement a dit aux patrons qu’ils avaient jusqu’au 31 mars pour faire des propositions. (...) Ce n’est pas une invitation, c’est un ultimatum. (…) Ce n’est pas du moralisme, c’est un appel à la responsabilité de chacun. » Un « appel à la responsabilité » qui se doit d’être entendu car, dans le cas contraire, d’après lui, une « crise politique » est envisageable : « S’il n’y a pas de civisme, s'il n'y a pas de morale, alors nous courons tous à la catastrophe. » Mais l’appel à la responsabilité d’Henri Guaino a ses limites. Ainsi, il a expliqué qu’il n’était pas forcément prévu de faire une loi sur les stock-options et les parachutes dorés. Il ne se voit pas non plus taxer à 90% les bonus comme vient de le décider Barack Obama : « Si personne ne veut être raisonnable, on aura toutes les propositions sur la table. (…) Mais moi, je suis très réticent à l'idée qu'on fasse, sous la pression de l'événement, à chaud, des petites mesures, disant on va prendre aux uns pour redonner aux autres » ! On croyait pourtant que c’était le principe même de la realpolitik à la sauce Sarkozy… Le conseiller du président se refuse tout autant à ce que l'Etat entre au capital des banques, ce qui aurait pu finalement être de la fameuse « responsabilité » de l’Etat vu les sommes engagées : « Cela n’aurait pas changé grand-chose. (…) Elles ne se comporteraient pas forcément très différemment. (...) Le but n’est pas de nationaliser toute l’économie. (...) Il y a d’autres moyens de s’en tirer. » Henri Guaino ne veut pas non plus entendre parler d’interdiction des licenciements : « C’est un remède pire que le mal. Si on le fait, il n’y a plus d’économie ! ». Pourtant, quelques minutes auparavant, Guaino faisait de l’anti-Jospin en expliquant que, oui, « l’Etat peut tout. » Mais apparemment, en ce moment, il ne faut pas trop lui en demander… Philippe MARX - Agir ! Réagir !

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