Les élèves sont faibles en orthographe et leurs rédactions sont encombrées d’erreurs diverses qui reflètent surtout une absence de réflexion portant sur la place des mots dans la phrase... Dans la foulée de la correction, je leur propose un paragraphe de mon propre cru en les invitant, en guise de préparation, à réfléchir sur les mots soulignés. C’est ce qu’on appelle « une dictée préparée » : ils auront ensuite à refaire, la fois suivante, cette dictée qui peut paraître difficile.
Je me réveille sur une plage où, sous le souffle du vent, le sable fait un bruit de froissement de papier. Le soleil brille d’une étrange façon et quand je me lève, en frottant mes yeux, je vois que partout sur mon corps, s’écrivent des mots rédigés en vers. Des alexandrins ont glissé sur mes deux jambes et des octosyllabes ont coulé sur mes bras.
Avec ce nouveau costume, j’ai l’air d’un poème ambulant ! Je pars vers les arbres plumes qui signent le bout de la plage. Un vol de mouettes approche. Leurs cris sont surprenants. En vérité, elles ne crient pas mais articulent des vers. « La cigale ayant chanté tout l’été... ». Leurs ailes sont dorées, on dirait des parchemins.