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Ode à mon coiffeur

Publié le 26 mars 2009 par Papote

244Pour toute fille normalement constituée, trouver SON coiffeur est presque aussi compliqué que trouver l'Homme de sa vie...
Et, parfois, les deux ne font plus qu'un...
Si, si, si...

Tout d'abord, toute fille normalement constituée n'a pas UN coiffeur mais bien SON coiffeur...
Si Nathalie la coiffe bien, il est hors de question que ce soit Carine qui lui touche la tête...
Vous remarquerez d'ailleurs que les stars font la même chose et que souvent vous avez la mention "beauté des cheveux (ça fait plus classe que "coup de peigne"...) par Franck de chez Carissange".
D'ailleurs, les bonnes adresses de coiffeur ne se transmettent que de bouche à oreille et pas à n'importe qui parce que si notre artiste capillaire devient trop populaire, il ne pourra plus nous prendre à l'improviste quand on aura besoin de se remonter le moral entre midi et deux !

Voilà, c'est un fait, nous, les femmes vivons une véritable histoire d'amour passionnel avec notre coiffeur. Il est notre héros, notre dieu tant qu'il ne nous rate pas la coupe-brush, même si c'est nous qui avons insisté pour avoir ce petit dégradé qui va si bien à telle ou telle actrice en vogue et qui, sur nous, nous fait la tête d'un caniche toiletté...
Mais à partir du moment où on sort de chez le coiffeur, déçue, la disgrâce est souvent irrémédiable !

Il y a d'ailleurs un signe qui ne trompe pas sur la qualité de son coiffeur : le besoin de se recoiffer en sortant de chez lui...
Non, non, non, mesdames, ne hochez pas la tête d'un air dubitatif ! Qui d'entre nous n'est pas sortie de chez un coiffeur, au moins une fois, pour se recoiffer dans la voiture en se regardant dans le rétroviseur ?
Il y en a même qui poussent le vice jusqu'à avoir, en prévision, une brosse dans leur sac parce qu'elles vont chez le coiffeur...

Pour ma part, j'ai essayé un nombre imposant de coiffeurs en 34 ans... La faute au premier qui m'a coupé les cheveux quand j'étais en maternelle et qui m'avait honteusement menti !
Je vous la fais courte : j'avais les cheveux à la taille et Madame Mère avait décidé que ce n'était plus possible à gérer tous les matins entre les noeuds, les cris et le temps perdu donc elle décida qu'il était temps d'adopter une coupe plus facile à vivre et elle m'emmena chez UN coiffeur. Résignée à perdre mon opulente chevelure, je lui demandais un carré mais il m'expliqua qu'il allait me faire autre chose de vachement mieux et que si ça ne me plaisait pas, il me ferait le carré demandé...
Il m'a fait une coupe à la lionne (très début des années 80) et quand je lui ai dit que ça ne me plaisait effectivement pas, il a haussé les épaules en me disant qu'il ne pouvait plus me faire un carré car mes cheveux étaient trop courts.
Pour couronner le tout, le lendemain, à l'école, l'instit, qui était loin d'être psychologue et qui nous faisait sortir en colonnes (filles d'un côté, garçons de l'autre), me colla dans la colonne des garçons au prétexte que j'étais en pantalon et que j'avais les cheveux courts...

Cette première trahison fait que, depuis, quand je me retrouve face à un coiffeur, j'ai la babine qui se retrousse instinctivement sur les crocs, prête à me jeter à sa gorge...

Donc, j'ai tout essayé ou presque : des bonnes adresses d'une telle ou une telle, au coiffeur très-chic-très-cher, en passant par le hasard le plus complet et à la magie vaudou ("P'tit dieu des cheveux, envoie-moi un coiffeur que je puisse ne pas avoir envie de tuer avant la fin de la journée !")...
Et puis, un jour, je suis tombée sur MON coiffeur ! L'Homme de mes cheveux !
Un jour où je me suis dit que, quitte à sortir avec une coupe ratée, je préférais qu'elle ne m'ait pas coûté un bras.
Un jour où j'ai poussé la porte d'une chaîne nationale pas chère du tout et pour laquelle Lio fait de la pub.
J'ai essayé plusieurs coiffeurs dans le salon sans être déçue ou emballée (et en me disant que, de toutes façons, vu le prix, je n'allais pas râler en plus !) jusqu'à ce que par une belle journée, ce soit LUI qui s'occupe de moi !
Une révélation !

Je lui laisse ma tête dans la plus absolue confiance car il sait ce qu'il peut ou  ne peut pas faire en fonction de la nature des cheveux, il a un coup d'oeil sûr pour savoir ce qui ira ou pas au visage, il masse divinement le cuir chevelu et il est d'une gentillesse qui mérite d'être reconnue...
Cou-couche panier, la babine retroussée ! Il m'a apprivoisée et réconciliée avec les coiffeurs tant qu'il n'y a que lui qui touche mes cheveux sinon, je retrouve mes instincts de sauvage !

Et P'tite Louloute, en bonne Pintadette de compèt, a bien compris la valeur de l'Homme en question. Quand je lui dis qu'on va chez LE coiffeur, elle me demande si c'est bien NOTRE coiffeur qu'on va voir et pas un autre, avec un soupir de soulagement !
Qui a demandé à quel âge on devenait une Pintade ???

Bon, la mauvaise nouvelle, c'est qu'il a envie d'aller s'installer à l'étranger et que, là, je vais peut-être avoir du mal à le suivre le jour où il le fera !

coiffeur

Z'avez vu comme, quand je suis sous pression, j'arrive à raconter tout et n'importe quoi pour noyer le poisson ???
Et plus je raconte n'importe quoi et plus c'est le signe que la pression est importante...
Grande réunion dans un peu moins de cinq heures...

Bon, ceci dit, ce billet m'a été inspiré par Une Fille Ordinaire et son billet d'hier et parce que MON Miguel mérite ce clin d'oeil...

A bientôt !

La Papote


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