Elections européennes à vous de choisir !

« Elections européennes à vous de choisir ! » c’est par ce slogan diffusé à partir du 1er avril sur tous les médias (télévisuels, radios, internet via Facebook et MySpace) que le Parlement européen souhaite mobiliser l’ensemble des électeurs européens. On le sait l’abstention est l’ennemi n° 1 de la démocratie et laisse libre cours aux extrêmes. Ne pas voter rend la démocratie stérile et inefficace. L’abstention tue à petit feu la Démocratie et permet des situations politiques délicates. Si l’on veut lutter efficacement contre la montée des idées extrémistes, racistes, homophobes, une seule arme : le bulletin de vote dans l’urne. Cependant, on sait que cela ne suffit pas toujours à contrer des personnalités tenant des propos déplacés et injurieux. Ainsi Jean-Marie Le Pen a, hier, réitéré ses propos négationnistes (pour lesquels il a déjà été condamné par la justice française) lors d’une séance au Parlement européen, ce qui a provoqué un tollé général dans l’hémicycle. Plusieurs groupes politiques siégeant au Parlement ont condamné ces affirmations et refusent qu’il prononce le discours d’ouverture de la nouvelle session en juin prochain, s’il venait à être réélu. En effet, une tradition veut que se soit le doyen d’âge qui ouvre chaque nouvelle session. Martin Schultz, eurodéputé socialiste, a proposé de modifier le règlement intérieur de l’institution afin d’éviter que JM Le Pen préside la séance inaugurale en juin. Au premier abord, cette disposition réjouit tous les défenseurs des droits de l’Homme et parait juste. Toutefois le leader de l’extrême droite française est élu démocratiquement…Où faut-il alors se placer : du côté des règles démocratiques en respectant le choix des électeurs et donc d’un certain point de vue (que je ne partage pas mais qui est l’expression d’une opinion existante au sein de la société française) ou bien du côté de la justice intellectuelle qui réfute et condamne de tels propos ? L’idéal serait qu’il ne soit pas élu, j’en conviens, quid s’il obtient les suffrages nécessaires pour siéger au sein du Parlement européen ? La question n’est pas tranchée.

Durant la campagne électorale, de nombreux militants politiques, sympathisants ou amoureux du projet européen s’efforceront de mettre en avant l’enjeu considérable de ces élections et œuvreront avec leurs candidats respectifs auprès des citoyens. Pour l’Ile de France, c’est Marielle de Sarnez, eurodéputée sortante, qui représentera les couleurs du Mouvement Démocrate. Le lancement de sa campagne aura lieu dimanche prochain à la Maison de la Chimie à Paris.