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Tous les business angels ne se ressemblent pas

Publié le 26 mars 2009 par Igrec

Dans une levée de fonds ou d’amorçage, le plus difficile est de faire confiance. Comme les conseilleurs sont parfois les payeurs, il faut choisir avec soin les partenaires auxquels présenter son projet.Il y a bien sûr la voie classique qui consiste à aller voir ses amis et son banquier et à leur présenter son projet.L’avantage de cette démarche est double : on a des actionnaires amis et on garde une certaine confidentialité sur le projet et son modèle économique.Les montants levés au cours de ce premier tour de table sont souvent insuffisants pour un premier développement commercial. La plupart des jeunes entreprises se tournent alors vers les fameux réseaux de business angels pour lever des fonds supplémentaires. Il y a beaucoup de réseaux de business angels dans le secteur high tech, et il n’est pas toujours facile de distinguer ceux dont l’approche est professionnelle de ceux qui voient en cette activité une manière de rester « dans le coup » durant leur pré-retraite ou même retraite.

A en croire un récent article publié dans un support informatique, il est possible de devenir business angel sans connaissances financières. C’est du moins ce que déclare la personne interrogée dans ce numéro, qui est à la fois directeur des ventes chez Autodesk et co-fondatrice de la Software Business Angels. Je ne sais pas si le fait de ne pas avoir de connaissances financières est un atout, mais il est clair que la high tech et ses stocks options – très décriées aujourd’hui – ont donné naissance à au moins deux générations de business angels sur le marché IT : la génération PC et Microsoft et la génération de la première bulle internet de 2001. Ils sont généralementdans des associations diverses ou des réseaux informels et sont très actifs dans le support qu’ils apportent aux jeunes entreprises. Faut-il pour autant leur faire confiance ? La réponse dépend de la manière dont vous souhaitez les utiliser.

Par rapport aux circuits financiers plus traditionnels, les business angels ont le mérite d’avoir souvent une plus forte expérience de terrain. De même, par leurs parcours passés et leurs relations dans l’industrie high tech et internet, ils sont véritablement capables d’assister les entrepreneurs et d’être « hands-on », comme l’on entend dire dans le capital risque. En revanche, en dehors de quelques-uns, leurs moyens financiers individuels sont limités pour undeuxième ou troisième tour. Certains réseaux de ces business angelssont adossés à des fonds d’investissements ou d’amorçage. Souvent ce sont d’anciens cadres ou dirigeants de sociétés qui décident de se réunir et d’apporter par leur réseau une certaine aide au financement de jeunes entreprises innovantes. Ces business angels mettent en avant leurs réussites professionnelles passées ou actuelles pour attirer de jeunes talents. On peut citer à titre d’exemple ISAI un fonds d’amorçage lancé cet automne par des personnalités de l’internet comme Pierre Kosciusko Morizet, fondateur de Price Minister ou encore Tarik Krim, fondateur de Netvibes.

Il existe aussi des réseaux plus anciens et plus larges.C’est le cas de Paris Business Angels qui regroupe plus de 300 membres et qui a une structure d’investissement qui se nomme Paris Business Capital.Le système de sélection des dossiers est drastique puisque seulement 100 dossiers sur 600 présentés chaque année franchissent le premier tour des sélections et passent en « élévator pitch » : c’est-à-dire une présentation physique de 5 minutes des points clés du projet auprès d’un bureau d’experts recrutés dans le réseau des business angels. En fonction de l’avis de ce bureau, le dossier est après examiné sous toutes les coutures par un second comité de sélection.

Au total un nombre très limité de dossiers seront étudiés dans le détail et seront suivis dans le cadre d’une levée de fonds. On retrouve là le mode de sélection et de financement traditionnel du capital risque pour les start-up.Toujours dans le domaine des réseaux structurés de business angels, on trouvedes associations susceptibles de présenter son dossier à des investisseurs qualifiés. C’est le casde Leonardo Finance dont l’association (www.leonardoasso.com ) offre des opportunités de présentation de son projet innovant à des businesss angels membres de l’association.

Pour finir, je voudrai citer une troisième forme de réseaux permettant d’accéder à des réseaux de financement et de business angels. Il s’agit commepour Capital Week (www.capital-week.com) d’une plateforme relationnelle et de visibilité qui offre un avantage non négligeable dans la période actuelle, notamment d’accéder aux réseaux de financement du secteur public ou de groupes industriels. Bien sûr, vous pouvez toujours contacter Oséo directement ou encore l’Inria Transfert. Mais sur ces plates-formes l’écoute y sera différente surtout si on voit que vous suscitez l’intérêt de business angels et dans certains cas de sociétés de capital risque qui, quoiqu’on en dise, continuent à fréquenter des endroits où elles pourront faire une bonne affaire. Enfin, parmi les réseaux de business angels à cibler, même si on ne peut pas tout à fait les considérer comme des réseaux classiques, il faut citer les initiatives de certains industriels du secteurIT. Le programme « idées » de Microsoftd’aide aux start-up, c’est à la fois un programme technologique et une source de financement possible. On reviendra sur ces réseaux.

Références externes

  1. reference #1
    http://www.capital-week.com

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