Comme je le disais, j'en suis à 7 semaines d'aménorées(de non règles) et à 6 semaines de grossesse. Vu ma maladie nous n'étions pas sûrs de pouvoir pratiquer l'IVG médicamenteuse. Je devrais être surveillée plus qu'une patiente habituelle et je suis soulagée car je craignais vraiment l'aspiration. Je commence à prendre les médicaments demain et vendredi je serai hospitalisée.
Je n'ai pas encore parlé de mon état mental mais c'est parceque je ne veux pas vraiment y penser.
Le "père" est soulagée que je puisse encore avorter. Tout à l'heure il m'a téléphoné. Je n'ai pas compris son appel. Il me dit qu'il téléphonera plus tard car il ne peut pas me parler tout de suite puisqu'il est chez des amis. Pourquoi ne pas me téléphoner "plus tard" directement alors?
J'entendais ses amis rire et ça m'a rendu triste. Il continue sa vie comme à son habitude mais moi, voilà deux semaines que rien n'est plus pareil. Je ne vais plus en cours, je passe mon temps à me tracasser, vomir et avoir mal au ventre.
Au cabinet du docteur, ce matin, j'ai pleuré.
La sage femme m'a demandé si je voulais garder les échographies. Je n'ai pas voulu.
C'est là que j'ai vraiment saisi toute l'importance et l'impact de mon choix. Je refuse ce bébé comme je rejette ce papier. Je voudrais que tout se termine au plus vite.
J'ai imaginé un bébé qui ne verrai jamais sa mère, un bébé sans père.
Un jour, j'aurai un enfant mais je me souviendrais toujours qu'avant lui, il y en a eu un autre dans mon ventre.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble