Le journal des évêques italiens, Avvenire, se livre à une violente charge contre la France, estimant que c'est la gratuité des moyens proposés par le Pape pour lutter contre le Sida qui a déclenché l'ire :
"A Paris, on continue de cultiver l'ambition de donner des leçons au pape, à ce pape qui au nom du Christ et avec les arguments de la raison, a osé parler aux populations du Cameroun et de l'Angola - et à travers eux à tous les Africains - comme à des populations adultes qui doivent savoir lever la tête et la voix. [Le pape] a averti que le sida ne se limite pas et ne se vainc pas avec les prophylactiques, mais avec des styles de vie humainement responsables et avec des médicaments efficaces, garantis gratuitement aux pauvres. Ce fut cette affirmation qui est apparue scandaleuse - en particulier en terre française - aux oreilles de ministres et porte-parole de gouvernements. Ils tonnent dans les journaux, aux micros des radios, devant les caméras des télévisions [et] consultent les experts des entreprises pharmaceutiques et ces bienfaiteurs de l'humanité que sont les fabricants de préservatifs".