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Bling-bling pour les Arabes ???

Publié le 26 mars 2009 par Marc Lenot

Dubaï est un endroit étrange, hors du monde, sans passé ou presque, obsédé de records, de futur. On en repart avec l’impression curieuse d’un mélange de station spatiale et de Disneyworld. Je ne sais pas si la foire Art Dubai (du 18 au 21 mars) a été un succès commercial, après tous les discours voulant nier la crise, mais la partie la plus intéressante était certainement la partie non-commerciale de la foire.

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En effet un certain nombre des galeries présentes semblaient avoir une conception très stéréotypée du marché local, présentant soit des valeurs sûres (Picasso ou Sam Francis) pour ne prendre aucun risque, soit des artistes chers et clinquants, avec cristaux et diamants (ci-contre des oeuvres de Farhad Moshiri) en espérant que plus c’est bling-bling, plus ça plaît. C’est faire bien peu de cas du goût pour l’art contemporain qui se fait jour dans ces contrées, tant auprès d’Emiratis cultivés, des femmes souvent, qu’auprès d’étrangers.

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Heureusement, bon nombre de galeries présentaient des pièces de meilleure qualité, même s’il n’y avait guère d’originalité, Shirin Neshat et Lalla Essaydi se côtoyant un peu partout, Walid Raad, Taysir Batniji et Zineb Sedira étant d’autres retrouvailles. Quelques découvertes intéressantes néanmoins, les montages/découpages d’affiches de cinéma du Séoudien Ayman Yusri (Dydban) dans la seule galerie du royaume, Athr Art, l’installation déjà connue de Fabrizio Plessi (Armadio rosso) chez l’Autrichien Mario Mauroner, ou les photos de Youssef Nabil.

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Dans cette foire, l’intéressant était ailleurs, dans les vidéos projetées au sous-sol, certaines programmées par le magazine Bidoun, d’autres par Artschool Palestine, ainsi qu’une salle vidéo consacrée à Ghazel (qu’on verra bientôt à la Maison Rouge). Il était aussi dans les oeuvres primées par Abraaj Capital : ayant contribué à la production de Walk on the Sky - Pisces de Zoulikha Bouabdellah, je ne saurais prétendre émettre un jugement. Je dirais seulement que cette installation, inspirée d’une cartographie céleste du Xème siècle, vous transportait dans les cieux. Deux autres oeuvres moins complexes, un tapis iranien de Nazgol Ansarinia et une vidéo de Kutlug Ataman, ont aussi reçu ce prix, le mieux doté au monde. 

Mais le plaisir artistique, cette semaine là, est davantage venu de la foire off, Bastakya, et surtout de la Biennale voisine à Sharjah.


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