D'un prêtre, aumônier d'hôpital :
"Des questions demeurent : pourquoi cet acharnement contre Benoît XVI, y compris des politiques ? Qui a pu lire réellement la version complète du texte pour juger ? Il y a, dans ce texte, des tonalités humaines réelles sur l'humanisation morale et spirituelle à promouvoir et sur le soutien des malades réalisé au jour le jour par les Églises africaines. Les médias ont-ils rapporté que, dès son arrivée à l'aéroport, Benoît XVI avait demandé aux chefs d'État la gratuité des soins pour les sidéens ?
De plus, quel homme politique a saisi les médias pour demander l'engagement financier de la France pour l'aide pharmaceutique aux séropositifs et aux sidéens en Afrique ? Que signifie la passion (allant jusqu'à la haine) autour de cette affaire ? La question du préservatif est, certes, très sensible en France, dans un pays se voulant libre dans ses comportements intimes, mais sensible à cette tragédie !
Quant à la question de savoir si la diffusion du préservatif est la seule façon d'endiguer le sida, comme l'a dit Roselyne Bachelot, cela me rend perplexe ! J'ai accompagné, dans ma vie de prêtre, des personnes séropositives. J'ai remarqué que ces personnes avaient davantage besoin de soutien humain et spirituel, pour vivre une recherche d'amour vrai dans des sexualités souvent difficiles, que d'une éducation à la prise du préservatif. Pourquoi, en Afrique, cela serait-il différent ?"
MJ