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Le tag gagne en visibilité mais perd en subversivité

Publié le 27 mars 2009 par Claire Romanet

Il est loin le temps où, dans les années 60 à New York, on trouvait choquant et sale de voir les murs recouverts de signatures, dessins, peintures, tracés, écritures et autres hiéroglyphes apposés à la bombe.
Aujourd’hui le tag fait son entrée officielle dans le monde de l’art grâce à la collection Gallizia exposée au Grand Palais (du 27 mars au 26 avril).
Commençons par parler de cet architecte tombé amoureux fou de ces créations qu’il découvre sur les palissades de son chantier. Pendant des années il va collectionner tout ce qu’il trouve, puis a cette idée étonnante de demander à 150 graffeurs du monde entier de venir bomber une toile dans son atelier de Boulogne-Billancourt, sur le thème du « cri d’amour ».
Parmi eux, les « pères » reconnus du style : Taki 183, Toxic, Blade, Dondi, Ces, Seen, Quik, Stayhigh 149… et le français Bando. Au total 300 œuvres à voir, chacune faisant 3,60m de long (prévoir de bonnes chaussures pour la visite donc).
Alors certes, on peut se poser des questions sur la démarche puisqu’il s’agit là de commandes, totalement à l’inverse du principe fondateur rebelle et libertaire. Beaucoup reprochent à l’art de la rue de s’embourgeoiser mais ça fait quelques années déjà que les tags et graffitis ne sont plus des "pollutions urbaines" mais des oeuvres dont les cotes de cessent de croître au sein des salles de vente. Dans tous les cas, c'est toujours une bonne chose quand la création fait parler d'elle non ?
Photo : l’américain Crash

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