Télémania de Sarah Mlynowski

Ce que j’aime avec la collection Red dress Inc, c’est que c’est de la bonne pour mes chroniques littéro-girlie. Cette semaine, je vous présente donc Télémania de Sarah Mlynowski. Je vous fais le pitch : Sunny vit en Floride et travaille dans une boîte de packaging de bouteilles de soda. Et là, son petit ami Steve lui demande d’emménager avec lui à New York. Forcément, elle dit oui. Une fois sur place, elle doit se trouver un boulot et accepte de participer à une émission de téléréalité, Party Girls ! où comment 4 New Yorkaises célibataires s’éclatent le samedi soir.

Voilà pour l’histoire. Les romans girlies aiment les coulisses des téléréalités, un peu comme le prince charmant met de l’autobronzant. Bon, soit. Sarah assume totalement le côté déjà vu des 4 New Yorkaises célibataires et en fait même un gimmick en insistant bien sur le fait que l’émission prend justement le train Sex and the city, Sunny est même la Miranda de service. Et en guise de clin d’œil ultime, la nana qui bosse sur l’émission et qui engage Sunny s’appelle Carrie. On est à la limite du lol, là.
Concrètement, le début du roman est assez sympa, Sunny a une bonne dose de cynisme (à la Miranda, donc) et nous suivons avec elle cette émission. Sauf qu’évidemment, notre héroïne se prend au jeu et devient particulièrement gonflante. Elle néglige son mec, elle est obsédée par son image, elle passe sa vie à lire le forum sur l’émission et s’énerver quand les gens sont pas gentils gentils. Le problème, c’est que la Sunny star m’énerve. Très fort. Un peu comme Andy dans Le diable s’habille à Prada quand elle dit amen à tout mais en pire. Car Andy, on comprend que c’est pour sa carrière alors que Sunny décide en cours de route que finalement, elle va devenir présentatrice télé. Un gros pétage de plomb un peu lourd, quoi. On a vraiment envie de la secouer très fort et de lui coller une claque pour qu’elle se reprenne un peu.
Du coup, autant, j’ai bien aimé le début du roman qui présentait un cynisme de bon aloi et un certain second degré de la part de l’auteur, autant j’ai la sensation que Sarah sait laisser embarquer par l’histoire et perd un peu cette distanciation au point que la fin est un peu trop girlie à mon goût. Evidemment, ça suit l’évolution du personnage qui, au fur et à mesure qu’elle se prend au jeu de la célébrité mais je sais pas, j’ai perdu l’intérêt que j’avais pour le roman en chemin. Et j’étais ravie de voir le nombre de pages restant diminuer… Ca, c’est pas bon, pas bon, pas bon.
Dommage, ça partait vraiment bien y a même un passage sur le 69 : plutôt pas mal pour un roman girlie ou en général, on cache les scènes sexuelles par des ellipses ou des métaphores improbables à base de Brésil.