Dans le débat actuel sur les solutions apportées à la crise à coût de milliards d’euros, dont une bonne partie pour effacer les jeux dangereux par nos brillants financiers ; une proposition n’a pratiquement pas été abordée, c’est celle de la réduction du temps de travail.
Oui… vous savez ce machin qui a honteusement coûté moitié moins (et encore sans tenir compte de calcul plus fin qui permettrait de démontrer que c’est bien moins. On inclut dans calcul les subventions au travail à temps partiel préexistant au 35h)… pour créer 400.000 emplois… Le travailler plus pour gagner plus est assez intéressant puisque lui est carrément prohibitif et que de surcroît il détruit de l’emploi.
Donc, tous ces fameux plans de relance ne stopperont pas l’hémorragie, au point d’espérer qu’on arrive pas au chiffre de 1.000.000 d’emplois détruits pour la seule année 2009 rien que pour notre pays… Résultat particulièrement brillant n’est-il pas ?
Aussi on aurait pu penser que cette question revienne dans le débat public or force est de constater son absence quasi-complète. Même, le PS n’a pas osé le mettre dans son fameux plan de relance, ce qui à mon sens est fort dommageable. Ni même les syndicats, ce qui pose une autre problématique, sont-ils seulement les défenseurs des salariés menacés ou de l’ensemble des salariés en place ou potentiel ?
Depuis quelques années, seul Pierre Larrouturou ose encore brandir haut et fort ce concept, il est vrai le montage proposé est assez éloigné de la deuxième loi sur les 35 heures.
Et surprise, la Confédération Européenne des Syndicats (CES) a osé franchir le pas dans un texte où cette dernière demande un plan extraordinaire de réduction du temps de travail dans tous les pays européens.
Au-delà de cette proposition, la confédération met en avant une autre réalité du capitalisme. En effet si ce dernier a exercé une pression accrue sur des rémunérations depuis près de 30 ans ; on oublie un peu vite une précarisation accélérée des travailleurs depuis une bonne décennie. En 2003, 63 millions de travailleurs avaient un statut qualifié de "précaire". Fin 2008, 124 millions d'Européens rentraient dans cette catégorie.
J’en conviens pour toute personne « libérale » ces mots sont effrayants (réduction du temps de travail) ou ignorés (montée de la précarisation des salariés), j’aimerai juste qu’elle me dise en quoi le fait d’injecter des montants pharaoniques pour tenter de sauver leur système qu’il nous imposte depuis Reagan est utile.
Bien sûr, je comprends qu’on veuille sauver de la misère quelques hauts dirigeants et hauts cadres mais en quoi est ce à la société de payer le prix de leur turpitude, de leur cupidité… Ne venez pas me parler du petit actionnaire, lui il est ruiné et n’a plus que ces bouts de papiers pour s’essuyez les larmes.
Alors si on reparlait réduction du temps de travail sans dogmatisme idéologique ? D'ailleur, comme me l'a fort justement fait remarquer un commentateur, le chômage partiel de Sarkozy n'est-il pas une réduction de travail... à la différence c'est qu'elle est imposée sans concertation et de manière unilatérale.