dimanche à Saleya

O quel beau dimanche gagné sur le temps,
Et presque à mis mars revoilà le printemps,
Les fleurs qui bourgeonnent et les oiseaux chantants,
Les mimosas sont beaux , jaunes envahissant!
Je suis à ma fenêtre pour cette occasion,
Moi je vais balader, et quitter la maison,
Et faire quelques pas seul et repentant,
Écouter la musique de cette rue chantant,
Les hymnes du dimanche et les bruits des enfants!
C'est bien au centre ville qu'il faut aller chiner,
Sur le cour Saleya et ses étales pleines,
On aime bien la vie, et les allées sont pleines,
Une ville animée, criarde et bohème!
J'ai repris l'avenue pour aller à la gare,
J'aurais fait le chemin en presque une heure et quart,
Les magasins qui ouvrent, l est déjà dix heures,
Et c'est là au détour que je revois ma soeur;
Elle n'a rien dit pourtant et l'ai je reconnue,
Me dirigeant vers elle la voilà disparue,
Est ce dont un mirage créé une vision,
Vivement que je rentre enfin à la maison!
J'ai enfin pris le train après quelques minutes
Et j'arrive au quartier et je passe le pont,
Que c'est bon de rentrer oui quelles émotions,
Je m'arrête au café je prends une boisson,
C'est là à quelques pas, je suis enfin chez moi,
Et quand j'ouvre la porte ma femme qui m'attend,
Elle m'a cherché partout et là elle me dispute,
Cela dit gentiment et férue d'inquiétude,
Je clame l'innocence et la mansuétude;
Et je la serre fort et lui dit que je l'aime
C'est mon amour à moi, ma vie un vrai poème,
Elle était endormie et j'avais trop de peine,
Que de la réveiller aurait été blasphème!