L’album solo de Pete Doherty

Si vous pensez que Pete Doherty n’est qu’un idiot avec un chapeau, un camé qui sortait avec une mannequin barrée, une pseudo rock star à frasques dont vous avez plein les basques, il va à coup sûr vous falloir au moins 5 écoutes pour apprécier (un peu sans doute) l’album solo de Pete Doherty : “Grace / Wasteland”.

Si à l’inverse, vous avez adoré les Libertines, ou les Babyshambles, ou si vous avez fait une overdose de critiques dithyrambiques criant au génie, au poète surtalentueux, au sens mélodique beatlesien du gentleman anglais qui finira par de ranger, bon ben là, une seule écoute vous suffira pour descendre du petit nuage artificiel gonflé par une critique complaisante.

Car oui, l’album de Pete, qui s’épelle Peter à cette occasion, compte un certain nombre de qualités.

Ecoutez-le donc comme si vous ne saviez pas par qui en était l’interprète. Vous y trouverez une voix superbe, touchante, suave dotée d’un délicieux accent briton.
Vous ne manquerez pas non plus de noter une production talentueuse, d’un garçon nommé Stephen Street, producteur entre autres de certains albums des Smiths, de Morissey, de Blur, des Cranberries et de Lloyd Cole. Ben voyons. Rien que ça. Petit florilège en pochettes.

Tiens, ça calme !

Et puis, vous apprécierez aussi sans doute dans “Grace / Wastelands” cette dominance acoustique, ces cordes, le duo avec une certaine Dot Allison (Sheepskin Tearaway), et le premier single issu de cet album “Last of the English roses” (d’ailleurs seul single potentiel, évoquant Gorillaz au passage).

Est-ce assez pour se réconcilier avec Pete Doherty ? Peut-être. On passe un moment agréable, bercé au son de la belle voix de Pete, aux guitares de Graham Coxon (membre de Blur), le tout orchestré par un cador de la production.

De là à crier au génie, c’est exagéré. On se lasse un peu vite, et quand les dernières braises sont éteintes, en se remontant la peau d’ours sur le corps, on a furieusement envie d’un petit moment rock’n'roll. Mais bon, il suffit d’aller se coucher.

Cet album à le mérite de faire une mise au point. Pete Doherty est un auteur compositeur chanteur. Moi je croyais que c’était juste un “people” qui ne faisait rien. Un peu comme Paris Hilton.

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28 mars 2009
Categories: albums . Tags:album solo, babyshambles, blur, gorillaz, Grace / Wasteland, graham coxon, kate moss, libertines, lloyd cole, morrissey, musique, pete doherty, stephen street, the cranberries, the smiths . Auteur: misterjukebox