Initiative Insight and Futures a mené une étude (Invision Study for Social Marketing) pour faire un point sur ces questions. Advertising Age en a relayé les principaux résultats avec une interview de Jushua Sarpen (lisible intégralement et gratuitement ici, les archives d’AdAge étant payantes). Je trouve qu’il y a quelques conclusions intéressantes, bien que l’étude ne soit pas accessible (à ma connaissance) ce qui interdit tout regard sur les détails méthodologiques (visiblement des questionnaires autoadministrés sur un echantillon de 1300 personnes).
Les réseaux sociaux : un croissance liées à l’élargissement de leurs audiences
Selon l’expert d’Initiative (M. Sarpen), la principale évolution sociologique des sites de social networking est l’élargissement de son audience. Déjà présents depuis pas mal de temps, les ados ne font plus la croissance de ces plateformes, la plus forte progression en audience concerne les 18-34 ans donc une cible au pouvoir d’achat plus intéressant pour les marques.
Une fragmentation du paysage des sites de Social networking
La prochaine étape sera, toujours selon cette étude, la multiplication et la fragmentation des plateformes avec des positionnement de plus en plus spécifiques, c’est déjà le cas de LinkedIn et de Viadeo sur le networking professionnel et on voit émerger de nouvelles plateformes comme Mon Goosto, une plateforme dédiée au web gourmand. Spécialisation donc, avec à la clé une qualification des audiences toujours plus fine. Reste à savoir si les internautes sont prêts à fréquenter autant de plateformes qu’ils ont de passions ou de hobbies…
Une audience importante… mais très peu de « temps de cerveau disponible »
C’est un des constat majeur de l’étude : les internautes qui fréquentent les plateformes comme Facebook le font fréquemment mais y restent très peu de temps. Donc s’il y a du monde, pour parler il faut le faire dans un format très court et impactant… pas de place pour le bavardage et les messages trop complexe. Surement pas le bon endroit pour les campagnes de sensibilisation et à vocation pédogogique.
Il y a donc 2 pistes qui se dégagent de ces constats :
- Développer des approches plus intégrées aux univers de ces plateformes notamment en utilisant les fonctionnalités multimédias existantes ou potentielles (vidéos, animations, widgets…)
- Trouver les solutions pour utiliser intelligemment les réseaux sociaux et les mécanismes de prescription. C’est par des démarches incitatives que la prescription pourrait vraiment décoller, on ne prescrit pas une publicité ou un espace brandé pour le plaisir… il faut avoir quelque chose à y gagner (réductions, cadeaux, goodies…).
En fait, peut-être que la publicité sur les réseaux sociaux et son essor dépend plus des internautes que des plateformes et de leurs régies. Mais qui est prêt à échanger un modèle où on discute avec quelques régies avec un modèle qui dépend de milliers d’internautes dispersés, indépendants et souvent critiques ? Peut-être qu'un modèle inspiré de Blogbang... à condition que personne ne se sente laisé, ce qui n'est pas encore le cas pour le concept de Publicis.