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Le diagnostique: Borderline But Still Alive

Publié le 29 mars 2009 par Wounded

Lundi dernier, j’étais chez le psy pour mon entretien mensuel. Je trouve qu’une séance par mois ne me suffit pas parce que mon état se dégrade de plus en plus. Avant l’entretien, j’avais vraiment passé un horrible mois, probablement le pire de toute ma vie. J’avais presque fait une grève de la parole. Je ne disais plus rien car je me suis rendu compte que tous ce que je disais et ce que je faisais ne m’appartenait pas et pourquoi répéter les propos des autres ? Durant ce mois, j’ai du penser à beaucoup de négativité : mes impulsions suicidaire étaient omniprésentes, l’automutilation, le vide, l’ennui, la tristesse, la souffrance, les larmes, le sang… Les médicaments ne me faisaient aucun effet, ni l’antidépresseur ni le stabilisateur de l’humeur. Normal que je perdais tout espoir. J’avais même pensé à abandonner la thérapie, probablement que mon instinct de survie s’est manifesté, qui sait… Au début de la thérapie, j’avais du mal à parler, je cherchais mes mots sans vraiment les trouver, mes idées étaient confuses, tout était flou. Je parlais de l’instabilité de mon image de moi-même, j’expliquais au docteur à quel point je me méprisais. Et puis après j’explosais. Je ne sais pour quelle raison je me suis mis en colère et je commençais à parler avec beaucoup d’implication… Une fois terminé, le psy m’a regardé et m’a dis que j’ai un comportement limite. Il a dis que j’avais le trouble de personnalité limite ou borderline et m’a expliqué que les patients atteint de ce trouble souffre beaucoup même si leur souffrance est négligée voire contre dis par leur entourage. C'est une maladie peut connue dans les pays francophones, encore moins en Tunisie. Ensuite il a récité les symptômes du trouble et moi j’acquiesçais par un signe de la tête. Pour la première fois de ma vie, je me sentais compris et non banalisé, j’avais vraiment besoin qu’on me dise que ce que je ressens est bien réel, non pas une sorte de fuite de la réalité et des responsabilités. Je me sentais plus fort et plus confiant parce que j’avais besoin de mettre un nom, un label à tout ce qui m’arrivait. J’étais enfin prêt à accepter ce trouble pour le surpasser. Après quelques secondes de silence, le psy a lancé un regard doux vers moi et m’a dis : « Vous êtes un homme libre ! L’homme libre peut être heureux mais il peut aussi être triste ». Encore une fois, j’avais eu cette envie stupide de pleurer, j’allais éclater en sanglot mais je me suis retenu même si le psy m’avait dis de ne pas retenir mes émotions. Il m’avait dis aussi que ce trouble fais partie de moi et me rend une personne spéciale : « Vous n’êtes pas comme ces robots, non ? » Ma réponse était claire, je voudrais être un robot sans ressentir tout ce malheur et le psy était d’accord. A cet instant précis, j’étais content… voire heureux ! J’ai vraiment sentis que je peux désormais passer à autre chose.


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