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Suisse, G 20 et Europe

Publié le 29 mars 2009 par Kalvin Whiteoak

La Suisse ne participera pas au G20 de Londres, on le sait. Et compte tenu de ses rodomontades diverses et variées sur la couleur de l’argent, ce n’est quelque part que justice.

Mais ce G 20 qui s’annonce ne va probablement servir que comme une sorte de cérémonie d’intronisation internationale pour Barack Obama, de béquille pour Gordon Brown, de faire-valoir électoral pour Angela et de théâtre-guignol pour Sarko et ses marottes stupides. A pas grand chose donc.

La vieille Europe est divisée, et surtout le pouvoir de régner sur elle convoité tant à Berlin qu’à Paris, depuis que la Présidence tournante va même jusqu’à faire tomber les gouvernements. Il est vrai que des anti UE comme Topolanek n’ont rien faire comme président, même tournant, d’un machin comme l’Europe.

Sur le plan économique et financier, l’Europe ne parle d’une seule voix que sur un point : celui de l’origine de la crise “qui n’a rien à voir avec autre chose que des fantaisies américaines“. Pour le reste chacun poursuit son chemin tout en espérant que les barrières protectionnistes que son voisin installe en sourdine ne se révèleront pas ennuyeuses à l’excès.

Oui on va sortir de Londres avec de ronflantes déclarations d’intention. Mais elles n’iront pas plus loin. Car pour que la confiance revienne et donc une certaine croissance, il va s’agir pour les gouvernants de convaincre leurs électeurs qu’ils vont vraiment amender la gestion actuelle du système capitaliste.

Même le frétillant et inusable Dominique Gaston André, directeur actuel du FMI, ne semble pas remettre en doute le système de l’économie de marché, “la seule qui ait démontré qu’elle marchait“, ainsi qu’il l’a déclaré l’autre soir sur France 2.

La seule aussi à avoir conduit depuis plus d’un siècle le monde dans un marasme économique aussi grand et durable que celui qu’il connait actuellement.

Et la Suisse là-dedans ? elle a au moins l’expérience du compromis, du respect théorique des minorités et de la gestion des singularités. Certes non sans défaut, mais avec un exemple pratique à mettre en avant.

Au lieu de continuer à trouver les solutions cachées pour jouer les bandits de grands chemins de la finance internationale, elle ferait mieux de proposer à l’Europe un système politique qui fasse du vieux continent une véritable puissance politique. Ce faisant elle contribuerait à redorer un blason plutôt terni ces dernières décennies entre fonds juifs, en déshérence ou en provenance douteuse de potentats déchus.

Il y a certainement quelque chose à (app)prendre au Royaume des Helvètes, à commencer par un système de gouvernement qui, pour peu qu’il soit un peu amendé et exercé par des valides et non par des vieux, pourrait servir d’exemple, y compris dans l’état d’esprit, à une Europe tiraillée et décidément à la porte de la retraite politique sur le plan mondial.

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Suisse, G 20 et Europe


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