Ça va être tendu, mais c'est jouable. C'est en substance ce que la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a déclaré au sujet des examens et de l'année universitaire passablement dégradée par les mouvements d'humeur des chercheurs et des étudiants. C'est fou, il suffit d'inventer le droit de grève pour que les gens en profitent...
« L'année est tout à fait récupérable avec notre objectif de qualité des diplômes », estimait donc Mme Pécresse sur RTL, alors que cela fait neuf semaines que l'on ne voit pas grand monde dans les universités. « Dès cette semaine, je reçois les présidents d'université, nous allons travailler aux rattrapages » a-t-elle ajouté. Précisons que la CPU avait elle-même signifié aux enseignants qu'il était temps de reprendre les cours, dans l'intérêt justement des étudiants.
Mais l'état des lieux est loin d'être uniforme et il faudra manifestement traiter au cas par cas, selon les établissements. Les solutions sont alors multiples : soit le rattrapage durant Pâques, soit la mise en ligne de cours, et probablement de façon inévitable, des décalages d'examens. Quoi qu'il en advienne, la ministre se félicite de ce que la tendance « est à la reprise des cours », mais également « à la baisse des perturbations ». Tout cela, bien sûr « parce que le gouvernement apporte des réponses et qu'il y a de moins en moins de sujets de tension qui concernent l'université ». Ça va sans dire, Val...
Si plusieurs établissements ont manifestement repris les cours, la collaboration avec les présidents des universités sera un passage essentiel pour parvenir à sauver la situation. « Une année universitaire, c'est neuf mois. Nous allons organiser les rattrapages. Les étudiants et les enseignants ont intérêt à faire de cette année une année de réussite. »
En outre, la présidente de Montpellier III déclarait voilà quelques jours qu'« un nouveau calendrier des cours est indispensable, puisque les trois quarts des notes sont en contrôle continu ». Une solution unique pour assurer la qualité des diplômes, selon Anne Fraïsse.