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Sur les pas de l'artiste chinois Ai Wei Wei

Publié le 30 mars 2009 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos
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C’est par hasard, au détour d’une luxueuse cage d’escaliers de l’un des 2000 buildings que compte Shanghai, que j’ai découvert Ai Wei Wei. L’artiste chinois y présente une installation permanente intitulée « Very Yao » (2008) : près d’une centaine de vélos soudés et superposés sur une hauteur de plus de 12 mètres. Un impressionnant amas de rayons et ferraille évoquant une absurde succession sans fin ni utilité, chaque vélo ayant perdu toute autonomie. Quelques jours plus tard, au dernier étage du Moca, le Musée d’art contemporain de la ville, dans un espace d’expérimentations artistiques appelé LabArt, je suis tombée cette fois nez à nez avec un boa de près de 10 mètres de long, constitué de 350 sacs en bâche plastique recyclé. Toujours signé Ai Wei Wei... Il était donc dit que je devais découvrir cet architecte et designer de 51 ans, dont les œuvres sont à la fois une évocation et une dénonciation de la production en série. Installé dans son atelier de Pékin, Ai Wei Wei s’est notamment fait connaître en Occident au moment des Jeux olympiques en août dernier en dénonçant, à ses risques et périls, les messages d’ouverture envoyés par la Chine à cette occasion. ai-weiwei.jpg

Aujourd’hui, l’artiste est engagé dans un autre combat à l’occasion de la fête des morts, la « Quingming », qui aura lieu le 4 avril. Le plasticien veut rendre hommage aux 2 735 écoliers morts dans le tremblement de terre de Wenchuan, le 12 mai 2008. Il souhaite pousser les autorités chinoises, qui s’y sont toujours refusé, à communiquer officiellement le nom de chaque petite victime. Lors du séisme, 14 000 écoles de 159 districts ont été détruites, dont 91% étaient des écoles publiques. Avec une équipe de bénévoles, Ai Wei Wei s’est lancé dans une dénonciation de la « construction en tofu » des bâtiments. Il a également mis en ligne une « enquête citoyenne » sur son blog, fermé depuis par les autorités chinoises. « Tous ces enfants ont des parents, et possèdent leurs rêves, leurs rires et leur nom. Les noms leur appartiennent, leurs noms deviendront leur souvenir », explique l’artiste.


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