Dimanche, club des théières sur le thème : adaptations cinématographiques. Sans grande originalité (et sans conviction car je n'aime guère lire un livre dont j'ai vu une adaptation ou voir un film dont j'ai lu le livre), j'ai choisi Benjamin. Je commencerai par le film que j'ai vu avant de lire le livre.
A la Nouvelle Orléans, on célèbre l'armistice de 1918. Une femme meurt en accouchant d'un nouveau né que son père abandonne : Benjamin. Celui-ci est un enfant aux traits de vieillards. Il grandit dans une maison de retraite avec sa famille adoptive et rajeunit au lieu de vieillir. Il participe à la guerre 45 sur un cargo. Lorsqu'il revient, la petite fille avec qui il jouait vieillard est devenue une belle jeune fille, lui un fier cinquantenaire. Ils jouent au chat et à la souris. Puis belle histoire d'amour, cliché au possible. Mais le temps éloigne les amoureux, l'une vieillit et l'autre rajeunit... Le tout traité de façon romantico-historico-psychologique. Pas très convaincant !
La nouvelle de Fitzgerald n'est pas du tout traitée sur le même mode. Le thème de la croissance inversée est le même. Mais le ton est beaucoup plus ironique. Benjamin est un vieillard mais contrairement au film, il n'a rien à apprendre, il s'amuse plus avec son grand père qu'avec les enfants de son âge. Il épouse une femme qui aime les hommes mûrs, vite outrée de voir son mari rajeunir. Tout le monde considère qu'il le fait exprès et le gronde de faire son intéressant.
Un film et une nouvelle sans grand lien, seul le thème du rajeunissement est commun. Et chacun de son coté ne présente pas un intérêt dément. Une grande déception et un thème qui aurait mérité d'être plus creusé.