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Katherina

Publié le 30 mars 2009 par Baxt
Aujourd’hui, je vais ouvrir avec ma rencontre de Katherina. Cette jeune femme d'originaire polonaise, avec un teint clair, et de merveilleux yeux verts. Cette brunette, avec son accent, devint avec le temps une personne très spéciale pour moi. Nous nous sommes rencontrés, par hasard, dans un parc où se trouvent quelques terrains de tennis. Elle y jouait avec un homme. Et de mon côté, j’y jouais avec une vieille connaissance.
Je ne peux dire si elle le faisait exprès. Je ne peux dire si c’est par maladresse. Tout ce que je sais, c’est qu’elle frappait souvent la balle en ma direction. Je crois qu’elle n’avait pas envie de pratiquer ce sport cette matinée-là. Je l’entendis à plusieurs reprises lancer des insultes à son adversaire au sujet de cette sortie improvisée et imposée. L’homme, quant à lui, ne faisait que lui conseiller de s’appliquer à mieux jouer, en guise de défense.
Le téléphone portable de cet homme sonnait souvent. À chaque fois qu’il y répondait, Katherina s’approchait un peu, puis tentait de l’atteindre d’une balle. Malheureusement, frappant de toutes ses forces, elle ne contrôlait aucunement sa technique. Le plus souvent, la balle se dirigeait en ma direction. Puis elle fini par échapper sa raquette. À ce moment, nous étions en chemin vers le banc, pour nous essuyer le corps (avant de quitter). Comme cela faisait déjà un moment que son adversaire discutait au téléphone, elle décida de s’approcher de moi, et de s’excuser pour les balles que je reçus par sa faute, et aussi pour la raquette qui tomba à quelques centimètres de moi. La personne qui m’accompagnait devait partir rapidement, pressée par le temps.
Se retrouvant ainsi seule avec moi, Katherina en profita pour se présenter. Elle s’empressa aussi de préciser que l’homme était en fait son frère aîné.
Lorsque ce dernier mis un terme à sa discussion, il s’approcha de nous d’un air piteux. Il lui annonça qu’il devait passer chez sa femme pour régler quelques problèmes personnels. Katherina sembla vraiment heureuse de cette situation. Son cellulaire sonna de nouveau. Cette fois, l’appel ressemblait plus professionnel que personnel. Il ne cessait de répéter « oui, oui monsieur, oui je vais passer ». Puis il regarda sa sœur, en lui décrivant son dilemme.
Il devrait choisir entre son emploi, ou sa vie sentimentale, cette journée-là. Katherina lui suggéra de s’occuper de sa femme. Mais ce dernier décida qu’elle pouvait attendre. Comme il était maintenant pressé, il invita Katherina à partir avec lui. Cette dernière refusa, prétextant qu’il pouvait très bien quitter sans elle. Il me regarda d’un air un peu étrange. On aurait dit qu’il cherchait ce qu’elle pouvait bien me trouver pour vouloir rester en ma présence. Il quitta en rechignant un peu.
De mon côté, je ne savais trop quoi faire. J’étais un peu mal à l’aise. Tout venait de se passer si vite. Ma curiosité me poussa à rester quelques minutes.
Elle s’approcha du banc comme pour s’asseoir à mes côtés. Puis elle se mit à pleurer, à ma grande surprise. Encore mouillé par la sueur, je me refusai d’agir en bon samaritain pour la consoler. Je me disais aussi que je ne la connaissais du tout, pour tenter quoi que ce sois. Alors durant plusieurs minutes, je suis simplement resté assis là, la regardant sangloter. 
À suivre…

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