Magazine

La collision du camionneur Tome 2

Publié le 24 mars 2009 par Baxt
Le conducteur m’invita à le rejoindre dans son habitacle. Je m’exécutai sur le champ, tout trempé que j’étais. En ouvrant la porte passagère, il me cria que ce serait plus sécuritaire et moins chiant que de rester immobile à l’extérieur de ma voiture. Je me présentai à lui dès que je réussi à m’asseoir convenablement (mes jeans était trempe et lourd). Il se mit à rire en me demandant, d’une voie forte, si je savais ce qui venait de me tomber sur la tête. Je lui répondu dans l’affirmative, en m’empressant de lui dire que mon alternateur devait être rendu inopérant. À ce moment, il se permit de me contredire, ayant déjà vécu exactement la même chose dans l’Oklahoma juste avant une tornade.
Je ne pu m’empêcher de ressentir un certain malaise en l’écoutant me raconter son expérience passé. Puis il arriva enfin à la conclusion. C’est-à-dire qu’il a vu au loin un éclair, suivant le fameux bruit de tonnerre, frappé un petit véhicule. La pluie s’est mise ensuite de la partie, avec la grêle. Il voyait mes feux zigzaguer sur la route juste après cet événement, puis plus rien. Sachant ce qui venait de se produire, il décida de ralentir et de rouler sur l’accotement avec ses feux de détresse, en bon samaritain qu’il était. Mais il avait sous-estimé, comme moi, la distance qui nous séparait. C’est pourquoi il dû utiliser les freins de remorque si bruyant, plutôt que ceux de son camion. En l’écoutant parler, je portai mon regard vers ma voiture en songeant à mon toit ouvrant, puisque la pluie continuait de tomber aussi intensément. 
La grêle semblait avoir cessé depuis que j’étais entré dans son camion. Se rendant compte que quelque chose d’autre me tracassait, il me demanda ce que j’avais en tête. Je lui répondis que mon toit ouvrant était entrouvert. Il me demanda si je savais comment le fermer manuellement. Je lui répondu dans l’affirmative, tout en rajoutant que je n’étais pas certain d’avoir les bons outils pour y arriver. Il se leva sec en direction de son logement provisoire, à l’arrière. Puis j’entendis le bruit d’une perceuse. En revenant à l’avant avec son outil et des tournevis, il me demanda si j’accepterais l’aide d’un ancien mécanicien. Je ne pouvais dire non, certainement pas.
Nous sortîmes du camion, prîmes nos jambes à notre cou, courant en direction de ma voiture. Malheureusement, nous n’avions pas réalisé que nous nous croiserions devant son camion, l’un en direction du côté passager de mon auto, et moi du côté conducteur. Le choc fût brutal. Nous nous sommes retrouvés par terre après l’impact. Puis en moins de temps qu’il n’en faut, nous nous sommes remis debout puis à courir. En même temps ! On aurait dit la course du marier et son témoin de mariage en direction de la cérémonie, en retard...
Un coup assis dans ma voiture, il me demanda si j’avais entendu le bruit de notre collision. Je le regardais dans les yeux et me mis à rire en lui montrant le dessus de mes mains et de mes coudes ensanglantés. Il me montra ses genoux dans le même état, en lâchant un sacre en se rendant compte que son pantalon était déchiré du genou jusqu’à la cheville sur un côté. Puis nous recommençâmes à rire. De mon côté, je commençai le travail. Voyant mon impatience, il me dit de le laisser faire, parce que j’allais briser les clips plastiques de la façon dont je m’y prenais. En moins de temps qu’il n’en faut, mon toit ouvrant se retrouva hermétiquement fermé.
Il me suggéra ensuite de tester l’ignition, en me disant qu’il ne croyait pas que mon filage se soit retrouver brûlé sous la foudre, parce que sinon je l’aurais senti. Ma voiture se remit en marche sur le champ. Je le fixai en lui disant qu’il venait de travailler pour rien. Puis il se remit à rire en me disant que juste pour la débarque, cela en valût la peine.
Ce fût une rencontre entre de parfaits inconnus.
** Version abrégée **
2009 © BAxT-Le périple de parfaits inconnus

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Baxt 6 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte